Misery Signal a vu le jour en 2004 avec la sortie de l’album « Of Malice And The Magnum Heart », un opus qui est passé cette année là légèrement inaperçu dans nos vertes contrées ! Un état de fait qui ne pouvait satisfaire nos amis coreux Américains, qui après avoir écumé toutes les salles de leur gigantesque pays, se sont décidés tant bien que mal à faire une pause pour nous concocter ce qui risque fort d’etre un des albums à posséder d’urgence dans sa discothèque pour espérer passer l’hiver sans trop d’encombre !

En effet impossible de ne pas craquer sur la musique de cette formation qui allie aussi bien la fureur et la brutalité du hardcore à des influences plus atmosphériques, un peu comme si nous assistions au combat de deux éléments fondamentaux de notre mère nature. L’eau et sa douceur insidieuse, malsaine, sa capacité à imprégner n’importe quel recoin, n’importe quel sentiments de votre esprit, et enfin le feu pour sa capacité immédiate de destruction, dignement représenté par Karl Schubach (chant) qui possède un organe vocal tout simplement incroyable ! Un puit sans fin d’émotion à lui tout seul ! Relativement bien soutenu par ses comparses qui ne sont pas en reste non plus pour nous en mettre plein la figure, en particulier sur les immenses claques sonores que sont « sword of eyes « et sa rage tout en retenue, « an offering to the insatiable sons of god (butcher) » brûlot incandescent à l’effroyable perversité communicative !
Et à bien y réfléchir indubitablement le premier sentiment qui vous vient à l’esprit pour d’écrire l’écoute éprouvante de « mirror » c’est cette impression de malaise, effectivement il faut etre prêt pour affronter ce disque tant il est malgré tout compliqué à appréhender, les structures des titres ne sont pas simples, ne sont pas formatées, et aux premiers abords lourdes à digérer, mais une fois les présentations faites,l’auditeur curieux, « adulte » verra s’étaler devant lui une multitude de pépites toutes plus éblouissantes les unes que les autres !

Misery signal est un disque dur ! Certainement à ne pas mettre entre toutes les mains diront certains, déjà vu, alambiqué, immédiat, inclassable aussi oui ! « Misery » est tout ça à la fois ! Un ovni venu de l’espace, qui ne souffre d’aucune critique d’ordre sonore, ou la production reste d’égale qualité jusqu’au dernier souffle ! Définitivement l’électron libre de ce mois. bravo