Les Californiens de Fu Manchu sont décidément très prolifiques étant donné le nombre incroyable de sorties en tout genre depuis la sortie en 1990 de leur premier single 3 titres « Fu Manchu ». Une productivité qui démontre combien ces américains qui malgré leur longévité, restent capables de se remettre en question à chaque nouvelle sortie, ils nous le prouvent une fois de plus avec leur dernière livraison, le très inspiré « we must obey » .

Racé cet opus l’est assurément et ne remettra certainement pas en cause la carrière de la formation. En effet, il faut s’attendre à une certaine continuité dans la musique, toujours aussi nerveuse et teintée de couleurs psychédéliques assorties de quelques atours punk du meilleur effet ! Bien entendu l’amateur qui investit un peu de ces économies dans un tel opus c’est déjà qu’il ne trouvera pas trace de bluette et autres sensations mielleuses, car ce n’est pas vraiment les idées développées ici ! Les différentes interventions des instruments ne sont pas là pour faire figuration, mais bien pour s’acquitter de leur travail du mieux qu’ils le peuvent. Au vue du talent des musiciens que sont Scott Hill (vocals /guitars) Bob Balch (guitars) et leurs riffs magiques, Brad Davis (bass) et son groove félin et le terrible Scott Reeder (batterie) « pachydermique ».

Impossible de ne pas rentrer rapidement dans leur univers plombé par un soleil brûlant de ses rayons carnassiers des terres arides et meurtrières, seul échappatoire à cet enfer, l’adhésion complète et sans retenue à ce monde … le quidam est prévenu, l’on ne ressort pas tout à fait indemne après l’écoute d’un tel pamphlet à la gloire immortelle du rock pur et dur, dénué du superflu qui le rend si transparent et sans goût de nos jours …
En réalité il n’y a rien de médiocre ou plus faible sur « we must obey », la production est parfaite, d’une redoutable puissance, le son légèrement « crunchy » risque de vous emmener très loin, en particulier si vous décidez de prendre la route ! (Attention à l’excès de vitesse) car le feeling très AC/DC qui remplit l’espace par instant, risque fort d’emballer les petits cœurs fragiles … finalement la seule petite critique à émettre sur le bout des lèvres seraient peut etre une trop grande continuité entre le précédent et le tout nouveau « bébé », rien de bien grave n’est ce pas ?

Allez encore une dernière rasade ! Attention cependant car l’abus de Fu Manchu peut etre dangereux pour votre santé mentale ! « we must obey « ou l’éternelle renaissance du Rock majuscule. Amen.