En japonais, « death métal suédois », cela se prononce « Lost Eden »… Associée à une traditionnelle forte culture heavy métal, il semblait évident de voir un jour la scène nippone se diversifier et si l’essor de celle-ci semble un peu laborieux, Lost Eden offre une possibilité supplémentaire de faire parler d’elle.

Musicalement, la seule originalité de « Cycle repeats » reste de voir 5 japonais jouer du death metal suédois. En effet, plus que de simples influences, le clonage d’In Flames, Soilwork ou encore Dark Tranquility est tel qu’il en est troublant, conférant à Lost Eden une identité musicale nulle. Ceci étant dit, et malgré cela, difficile toutefois d’être franchement rebuté par Cycle repeats car le niveau est bel et bien là. Et même plus que cela, ça arrache ! voilà du death metal moderne comme on le connaît déjà certes, mais aussi comme on l’aime : carré, technique, agressif, net et sans bavures (avec qui plus est une production et un son énormes !). Les vocaux y sont hurlés, incisifs, en alternance avec un chant clair. Rythmique de feu et solos de qualités s’allient à de belles parties mélodiques. 35 minutes pour 10 titres, cela reste quand même bien court et la fin de l’album traduit un manque certain d’inspiration laisse un goût d’inachevé.

La morale dirait donc « c’est pas bien de copier, même quand c’est bien fait », mais concernant Lost Eden, peut être vaudrait il mieux dire que « cycle repeat » est comme une contrefaçon, ça ne vaut pas l’original, mais ça fera quand même plaisir à certains de l’avoir.