Certains connaissent déjà Bloodshed, très bon combo français né en 1998 ayant déjà fait ses preuves avec 2 démos et un MCD avant de nous pondre ce « march of the undead » en 2005. Ils ont également partagé de belles affiches avec entre autres Disgorge, Inhumate, Imperial sodomy, Disavowed, Insision, Putrefied… pas mal de noms connus dans l’underground en fait. Mais venons en à cet album.

L’intro vous met d’entrée dans l’ambiance, bien lourde et lente avec de légères nappes de synthé en fond… On s’imagine déjà l’armée de squelettes représentée sur la pochette se préparant au combat et s’avançant lentement vers ses adversaires. Suit « all shall suffer », et là, la bataille est d’hors et déjà commencé, les morts dévastent tout sur leur passage nous assenant de riffs destructeurs et efficaces… les morceaux se suivent durant 30 minutes et pas un ne faiblit. Pas besoin de chipoter, le death metal de Bloodshed est vraiment bon, que ce soit techniquement ou bien niveau ambiance, c’est vraiment prenant. L’influence Cannibal Corpse est par contre omniprésente que ce soit musicalement ou au chant (période Chris Barnes)… et de ce fait, ce n’est pas ici qu’on criera au génie et à l’originalité. Cet élément en rebutera sûrement certains, et les autres se contenteront de ce qu’ils ont entre les mains : un très bon disque de death ! Et français qui plus est ! Bloodshed montre d’ailleurs une fois de plus si cela est encore nécessaire que la France n’a rien à envier à personne en matière de metal extreme. Reste au public français à se réveiller un peu plus pour soutenir davantage la scène nationale, mais c’est un autre sujet. Et pour en revenir à nos moutons, je mettrai une mention spéciale au morceau « maggots grinding maggots » sûrement la plus belle pièce sur les 9 titres proposés.

Le cd contient également une piste multimédia proposant photos, morceaux démos et des vidéos live, de piètre qualité certes, mais permettant de voir le combo en action. Pour terminer j’ajouterai juste un petit mot sur la production, très bonne et un peu à l’ancienne. Le tout à été masterisé par Xort dans son maintenant bien connu « Drudenhaus studio ». Que du bon en somme, et comme dit plus haut, à moins de rechercher l’originalité absolue, ce « march of the undead » est un album à découvrir en attendant patiemment le prochain opus de Bloodshed.