Il était temps. Après 7 démos, le groupe Dauntless a enfin enregistré son premier album. Formé en 1991 sous le nom de Maniax, le combo death finlandais met 4 ans avant de sortir son premier E.P, « Face the fact ». En 2007, il est signé chez Firebox Records.

Il aura fallu 15 ans à Dauntless pour trouver un label. 15 longues années ou le groupe se contentera de sortir des démo de trois à cinq titres, chose injuste puisque leur musique n’est pas moins bonne que celle des autres. « Execute the fact » est même une belle pièce de death-métal, incisive et sanglante. Avec ses accents thrash et hardcore, style que le groupe pratiquait à ses débuts, le premier album des finlandais ratisse large et touche là où il faut. Les chansons sont violentes et groovy, puissantes et très entraînantes. Difficile de rester en place, quand la double pédale de Santeri Salmi n’arrête pas de geindre. D’autant plus que les compositions sont desservis par une production énorme, à la hauteur de la violence du combo.

Les chansons ne seront pas nouvelles pour tout le monde car 6 des 9 titres de l’album étaient déjà présents sur les deux dernières démo du groupe, « Obey, Erase, Obey » et « Ruins MMIV ». De toute façon, elles ne sont pas très innovantes, Dauntless se contentent de remâcher avec justesse ce qui a fait la gloire des musiques extrême. Et à trop avoir appris sa leçon, le groupe finit presque par tourner en rond en fin de disque. Car ce n’est pas tout de faire du bruit, il faut aussi savoir le varier en intensité. Si le début de l’album surprend par sa violence, le flot continu de riff assassin finit malheureusement par ne plus faire d’effet. Peut-être Dauntless aurait-il du mettre un peu d’eau dans son vin, insérer des passages plus calmes, qui permette de se reposer avant de repartir de plus belle.

Globalement, "Execute the fact" est un bon album. En revanche, pour un groupe qui a 17 ans de carrière, cela s’avère un peu insuffisant.