Signés chez « Candlelight », label en autre d’Emperor, « 1349 », « Crionics », « Blut aus Nord », « Zyklon », « Limbonic Art », rien que ça, « Throne Of Katarsis » nous arrive tout droit de Norvège et nous propose leur deuxième production après une démo parue en 2004. A noter que l’album a été enregistré en 2005.
Nous avons ici, droit à une pièce de Black Métal Old School, froide et satanique. Sortez les clous et le warpainting, mettez votre petite sœur à l’abri, planquez le chien, ça va saigner.

Déjà première chose, le son se révèle ultra froid, assez roots mais propre, les guitares prédominent dans la production et la voix est saturée à souhait et déborde de reverbe, on se replonge dans les 90’s dès le début de l’écoute. Le chant est haineux et les titres nous indiquent clairement que le groupe n’est pas là pour rigoler. La pochette est très « evol », elle aussi, avec un « Grimnisse » assez « true » sur la pochette, torse nu et armé dans la foret, quelle originalité, ça a à peine été utilisé.
A l’image de « Darkthrone », les riffs sont employés à outrance et durent ainsi de nombreuses mesures (minutes), la monotonie est brisée sur « Funeral moonlight », le premier morceau, par une partie de guitare acoustique très « Dissectonnienne » de belle facture et qui fini par un down tempo du plus bel effet.
Le deuxième morceau « Under Guds Hud » sonne très « Emperor » toute première période, mais se révèle vite assez monotone, ce qui se s’avère être le cas pour tous les morceaux, qui flirtent allégrement avec les 12 minutes, à part les deux derniers, qui eux en font 10. Les ambiances sont quand à elles plus intéressantes et rendent assez bien. De belles parties mid tempo ouvrant le troisième morceau « Symbol of Winter » viennent d’ailleurs le confirmer et l’utilisation une nouvelle fois de guitare acoustique apporte un plus.
On se retrouve en plein début de l’Inner Circle avec des influences clairement visibles de « Satyricon », « Darkthrone », « Mayem » et Emperor, dont les petites touches lead avec lequel le groupe agrémente très souvent ses riffs sont utilisés là aussi.
« An Eternal Dark Horizon », avec pour changer, de belles parties acoustiques, clôture l’opus qui contient 5 titres, pour pas moins, vous l’avez deviné, de 55 minutes de Black Métal pur et dur.

Rien de bien original au final et on réservera cet album aux puristes, adeptes de l’underground et fan de bible noire et de textes blasphématoires.
Un album moyen tout simplement, avec de bonnes choses, mais c’est du vu et revu. Il y a quand même mieux et plus original dans le style.