Whisper-X, c'est le modèle type du petit groupe français qui monte dès le départ et grossit à vue d'oeil. En effet, alors qu'ils n'en sont qu'à leur premier album avec "Warside", les non-moins expérimentés lurons ont déjà tourné avec des petits noms comme Decapitated, Gorerotted, Gojira, Dagoba ou encore Destinity... Que vaut, donc, ce premier opus, et est-il à la hauteur de leur réputation scénique grandissante ?

Soyons clair, la galette ne tergiverse pas, les zicos non plus, on a ici affaire à un Deathcore que je qualifierai de "à la Mike Tyson", un coup de poing après un autre quoi. La constante qui ressort de la première écoute, c'est que le combo est taillé pour la scène, tout comme les riffs qu'ils nous pondent. Le niveau est au rendez-vous, le mix est relativement bon, bien que parfois un peu sourd et chargé sur certaines platines de lecture, mais passons...Whisper-X portent mal leur nom puisqu'ils ne chuchotent pas vraiment ! En effet, les growls gutturaux du chanteur, parfois doublés, ne s'arrêtent pas ni ne faiblissent un seul instant. Outre cette voix caverneuse, on a droit à une foule de riffs cisaillés, allant du pur Death à la rythmique Coreuse, limite du mid-tempo. Au niveau des guitares, l'efficacité est là, et l'on chemine entre lourdeur simpliste et brutalité véloce. On retrouvera quelques passages rappelant leurs principales références, de Cannibal Corpse à Dying Fetus en passant par Scarve. Le batteur envoie purement et simplement sans tergiverser, frappe comme un sourd en appuyant les principaux passages, ou encore, breake comme un cuisinier japonais découpe des petits légumes. Quand au bassiste, on ne l'entend pas sauf si on pousse les basses à fond, et encore, vu qu'il joue la même chose que les grattes et que le son de ses parties ne se résume qu'a à une nappe très basse...

En dehors de tout cela, l'originalité n'étouffe pas les Français, mais qu'importe, on ne demande pas à un groupe d'être dès leur premier album les révolutionnaires du Metal. A l'heure du download facile, on a l'impression que de plus en plus de combos orientent leurs morceaux sur des scene-parts plutôt qu'à de la composition d'album réellement. Ca doit mosher sévère dans le pit, ça c'est sûr. Quelques petits passages sympas, comme les effets "disque rayé" sur un ou deux passages, et le morceau bonus qui n'a absolument rien à voir avec le reste (je vous laisse écouter ;D).
Au final, on passe un bon moment à secouer la tête et on attend la suite avec de bons à priori !