Xandria nous avait déjà habitué à des albums mi figue mi raisin, s’embourbant dans une voie pourtant déjà bien tracée du « gothic » métal symphonique. « Salomé » ? voilà un titre qui possède a priori les atouts pour nous faire voyager…après « India », décidément, Xandria semble bien décider à rester dans les ambiances orientales.

D’ordinaire le premier titre d’un album sert d’accroche, explosif pour en mettre plein les oreilles d’entrée de jeu, ou mystérieux pour inciter la poursuite de l’écoute. Mais avec « Save my life » en ouverture, la partie semble loin d’être gagnée. Merci pour la ballade façon métal symphonique, mais non merci. Xandria parait bien décider à poursuivre sur ses non acquis, empruntant le chemin des Epica et autres Within Temptation, mais en se laissant tracter, et oui, car voler de ses propres ailes doit être épuisant. Aucun des musiciens n’a du ressortir fatigué de la séance d’enregistrement de « Salomé », dont le titre est d’ailleurs trompeur, puisque les ambiances orientales n’apparaissent que sur peu de titres : le caricatural « Vampire », « Salomé », « Firestorm » et le « Sisters of the light » façon disco.
L’album fait ressentir la cruelle impression que les 12 titres ont été composés en une heure, avec des solos se comptant sur une main gantée de moufles, des compositions faciles et répétitives...on appelle cela ne pas forcer son talent, comme le souligne un peu plus un chant ultra linéaire.
« Salomé » ne sera donc pas l’album qui fera mal à la tête pour cause de complexité musicale, et si l’on n’en demande peut-être pas autant, au moins un peu plus d’implication et de créativité aurait été appréciée.