Qui a dit que le métal stagnait ? malheureux…voilà une scène qui n’aura jamais semblé aussi active que dernièrement, comme en l’attestent ces myriades de formations arrivant avec sous le bras un premier album d’excellente facture. The Sorrow présente d’entrée de jeu un artwork très soigné, un geste engageant à la découverte, que certains en prennent de la graine.

Jeune groupe, The Sorrow puise dans le réservoir du métal actuel pour sortir un « Blessings from a blackened sky » entre hardcore et son typique librement inspiré du death suédois. Alors, Göteborg nouvelle capitale de l’Autriche ? quoiqu’il en soit plus que de l’influence Machine Head, c’est bien le son des guitares d’In Flames qui se retrouve en grande majorité sur ce premier opus, avec des passages plus saccadés et des chœurs clairs (pas toujours en réussite). Hommage ou pompage ? The Sorrow manie le style avec dextérité et agressivité sans visiblement s’embarrasser des « qu’en dira-t-on ». L’énorme travail effectué sur les rythmiques ne laissera toutefois pas indifférent, même si une certaine uniformité sonore fait parfois perdre le fil de l’écoute. « Blessings from a blackened sky » bénéficie d’une excellente production et d’un gros son mais au final les jolies mélodies (« Darkest red », « Saviour, welcome home ») n’y feront rien et les coreux préfèreront le hardcore, tout comme les métalleux conserveront précieusement dans leur discothèque les albums des précurseurs du genre qui auront eu à coeur d’inventer un style musical.
Alors je le repose car là haut sur l’étagère "c.o.l.o.n.y" me fait de l’œil…