CHRONIQUES ALBUMS

Tous les loups garous des alentours se sont donnés rendez vous aujourd’hui pour l’écoute en avant première du nouvel album de The Vision Bleak, un groupe également fort recommandé par le Fantôme de l’Opera en personne. Après deux excellentes réalisations, les allemands ont donc une nouvelle fois rendez vous avec l’inspiration avec « The wolves go hunt their prey », un album tiré du plus effroyable livre d’horreur.

La qualité remarquable de l’artwork donne immédiatement envie de s’immerger au cœur de l’univers étrange et si particulier que The Vision Bleak sait créer. Une fois encore, il faut très peu de temps pour retrouver ces ambiances fantastiques directement inspirées des meilleurs livres d’épouvante. Les excellents vocaux, clairs, mais graves et profonds, très théâtraux, sont décidément toujours très inspirés et constituent à eux même une véritable « marque de fabrique », voilà le son The Vision Bleak ! Comparé à ses prédécesseurs, "The wolves go hunt their prey" s’inscrit dans une dynamique légèrement plus lourde, avec des riffs parfois plus thrash, et des rythmiques bien plus appuyées (et quelques blast sur 3. « Demon of the mire »). Il fait donc bon constater que le groupe sait évoluer tout en conservant les éléments originaux ayant fait sa force dans un passé proche. The Vision Bleak met également en avant ses talents de compositions bâti autour d’un concept, avec au cœur de l’album « The black pharaoh trilogy », 3 titres teintés d’obscurité et de mystère, où se mêlent cithares, acoustique, voix lyrique et grosses rythmiques, du grand art. Pour ceux étant parvenus à sortir de la pyramide, à travers les chœurs que n’auraient pas reniés Thérion, il reste encore deux titre pour les raccompagner vers leur château hanté pour un dernier pogo avec Elisabeth Bàthory. Moins déjanté qu’un Notre Dame, mais plus varié et mieux construit. "Carpathia" était l’album de la confirmation, "The Wolves go hunt their prey" sera-t-il celui de la consécration ? A chacun de se faire son opinion selon ses préférences.

Quoiqu’il en soit, The Vision Bleak livre ici leur album certainement le plus mystique et le plus entraînant. Et si ces 43 minutes passent très très rapidement cela ne veut dire qu’une chose : attention talent.