Et de six…non, non, rassurez vous, le pack de bière qui est au frais n’a pas été descendu pendant l’écoute d’Aerolithe, qui n’est d’autre que la sixième réalisation de Fall of the leafe. 6 albums, ce n’est tout de même pas rien, mais malgré cela, on ne peut pas dire que le groupe ait une notoriété internationale fracassante. Certains se rappelleront peut-être quelques bonnes réalisations comme « August Wernicke », dynamiques, teintées folk, mais pour ceux-ci attention, tout cela est terminé, la page est tournée.

Les finlandais de Fall of the Leave sont-ils fatigués ? il faut en tous cas attendre un bon moment (précisément 6 titres jusqu’à l’intro de « Graceful retreat ») avant d’entendre un élément accrocheur lors de l’écoute d’Aerolithe ! bref, une nouvelle histoire sonore s’écrit, mais les lignes musicales aux couleurs d’un métal/rock n’incitent guère à la poursuite de la lecture. Au niveau de groupes « goth » métal tels qu’Entwine (qui n’ont de goth que la couleur des cheveux) "Aerolithe" déverse des compositions d’une inconsistance surprenante. Le chant clair plaintif (qui accroche par intervalle un Metallica période Load) n’aide pas à donner du volume à des titres certes joliment mélodiques (« Sink teeh here ») mais par ma barbe bien gentils. 11 titres, 11 rythmes constants et malgré quelques légères variantes, la désagréable impression demeure d’écouter une très longue plage de 40 minutes. Des éclairs d’inspiration rock plus poussées (« Minor nuisance ») permettent toutefois le maintien à flot d’un Aerolithe qui tel à celui de « l’Etoile mystérieuse » peine à rester en surface.
Le « Look into me » final qui s’énerve n’y changera rien, on n’y croit plus, et pour faire passer le goût de la déception, une autre boisson légèrement amère aussi, mais pétillante celle-ci, ne serait finalement pas de trop.