« Aller, ça suffit, enlève ce disque de dark ambiant et viens un peu te bouger les miches ! ». Une cape, une épée, un cheval, et c’est parti pour l’écoute d’ « Horns of silence », premier album de Spellblast. Y a-t-il encore des gobelins en Italie ? oui apparemment, démonstration en 47 minutes.

Du power métal en provenance d’Italie ? brr, voilà de quoi faire peur aux plus mauvaises langues et blasés du heavy métal (dont je suis). Et bien voilà, prend ça « in your face !» comme on dit, le 1. « In the name of Odin » impose le respect, et incite à une écoute d’un coup beaucoup plus intéressée. Tout part à 100 à l’heure, avec une rythmique qui entraîne directement sur les champs de bataille ou dans les tavernes, au choix des compositions. Si Finntroll faisait du heavy métal, peut être auraient ils pu écrire « Goblin’s song » ? Accordéons, flûtes, et un léger trait de gimbarde sont effet au rendez vous sur un album au demeurant plus heavy/power métal que folk médiévale. Horns of silence sait donc jouer avec les rythmes (« Sign of the Unicorn ») et diverses ambiances, donnant à chaque composition une nouvelle couleur, mettant par exemple en évidence des titres parfois très épiques comme « Legend of the ice wolf » ou « Knights of Darkness », avec chœurs et trompes guerrières qui n’aurait pas déplut à Blind Guardian. Mais Spellblast révèle surtout d’excellents combattants, heu… musiciens, avec un clavier qui se la donne et surtout un vocaliste qui assure de superbes parties de chant. Voilà un timbre de voix des plus agréables qui sait ne pas se cantonner uniquement dans les aigus ! et dire que Horns of silence n’est qu’un premier album ? quel coup de maître qui présage beaucoup de belles choses à venir pour Spellblast ! C’est en tout cas ce que tout le monde, même les blasés du heavy métal (dont j’étais), souhaitent à une formation dont nous attendrons le prochain album avec impatience.