Depuis quelque temps déjà, assistons-nous à un "come-back" de la scène Hard-Rock en France ? peut-être bien !
Les Toulousains de Méthadol nous présentent en guise de carte de visite leur MCD cinq titres autoproduit. Formé fin 2005 par la guitariste chanteuse Manu Dal-Grande, notre combo de "hardos" pur jus, bien influencé par Wasp, les Gun's, Manowar, Maiden et même Megadeth, sort ses griffes (surtout sur scène parait-il). La pochette de cet opus est toute simple en préambule peut-être du désespoir traduit par les textes, mais exprime aussi une certaine combativité de part la position de la chanteuse prête à en découdre !

Quant au MCD par lui-même, ce qui frappe d'entrée c'est une production un peu faiblarde, mais ne nous arrêtons pas là et écoutons de plus près ce qui nous est proposé à travers ces cinq titres. Dès le premier, en l'occurrence "Nightmare", on sent un potentiel musical bien présent, techniquement ça joue bien pas de problème c'est bien "couillu". Les tempos sont lourds mais alternés avec des rythmes qui s'envolent. "Silent Is" quant à lui surprend avec un côté vraiment thrashy c'est très bien enlevé. La ballade "The Day of Your Death" donne dans un climat très pesant avec un son de guitare très lourd aussi mais nous avons par moments des soli prenant aux tripes, émotion donc et climat bien sombre. Le morceau "Agressive" porte bien son nom, et sur scène ça doit déménager sévère avec des riffs très puissants et encore une fois avec ce petit côté thrash qui relève bien la sauce. Avec "F****King", l'ambiance est posée avec ces guitares bien en avant, tout en arpèges et une rhytmique en béton. J'attendais le fin de cette écoute pour vous parler de la voix ou des voix, tant la voix féminine est modulable, entre voix double, registre médium ou aigu. Mention bien sur ce point, les compos en sortent magnifiées, et c'est tant mieux. Même si parfois on a l'impression d'une certaine faiblesse vocale, je pense qu'il faut en attribuer la cause à la production bien sûr, mais aussi à une certaine "jeunesse" du groupe.

Pour une première galette c'est assez bien réussi, notamment au niveau des compositions qui ne tombent jamais dans le copié/collé de grands groupes de ce style.