Toc, toc, toc, les trois coups sont frappés et le rideau se lève sur « World under control », premier album d’Uncolored Wishes. Jusqu’à présent restés discrets, les ptits français ont des valises pourtant bourrées d’idées avec en tête un maître mot : « innover ». Et c’est tout à votre honneur, alors, à vous messieurs…

« Heavy métal » se révèle vite comme étant très réducteur pour classifier la musique d’Uncolored Wishes, voir même comme un carcan, mais il faut toutefois poser certaines bases, les rythmiques et en particulier le chant à la mode anglo saxonne des 80’s sont là pour le rappeler. "World under cover" ose donc, pas toujours avec succès, mais ose, et rien que cela demeure un fait appréciable. Nous essaierons donc d’oublier les effets parfois kitchissimes électroniques (« End of time ») venant frapper certaines compositions pour nous concentrer davantage sur les parties plus progressives et les changements de rythmes ou encore les excellents parties et solos d’un clavier virtuose (« Marie Stuart », « White Death »). La basse se fait également entendre (« Town under control ») et il y a du monde derrière les fûts…rien à dire, niveau technique individuelle, tous les musiciens sont au rendez vous, au détriment cependant d’un aspect émotionnel qui ressort très difficilement. Petit bémol personnel pour les vocaux aux effets surjoués et au timbre pas franchement bien ajusté ; certains apprécieront peut être l’effet de style, les autres seront très rapidement découragés par cette voix venant moucher au plus mauvais moment d’excellentes parties instrumentales.

Un mot pour décrire « World under control » : diversité. Uncolored Wishes semble en effet tester toutes les voies musicales pour produire des compositions aux ambiances toutes différentes, parfois très surprenantes comme « Regression », un titre qui à lui seul pourrait être le fruit d’un article…coup de génie ou fourre tout musical ? la question se pose parfois sur de nombreux passages sur un album manquant souvent de cohérence, où l’on se demande si un son a juste été ajouté là juste « parce que ça fait bien », où pour vraiment tenter de créer une nouvelle atmosphère. Ainsi des titres peuvent à la foi regrouper le meilleur : des harmonies subtiles, comme le pire : des voies robotisées à la Daft punk. Tout le monde se lâche tout de même avec plaisir sur le dernier et rock n roll déjanté « Final Dance », qui aurait pu figurer sur le dernier album d’Ufych Sormeer, et sur lequel les vocaux sont, pour le coup, parfaitement adaptés.

Uncolored Wishes s’approche du but avec ce "World under control" qui fourmille de bonnes idées ; nous demanderons aux principaux concernés si le chantier musical est réellement achevé ou si la structure se bâtie encore, dans tous les cas, il est vivement conseillé de suivre la progression du groupe !