Nous savons que très peu de chose sur ce groupe qui s’est récemment formé. Norvégiens, hollandais, qui sont-ils, d’où viennent-ils ? Mystère. Dans ces cas là le doute s’installe : est-ce un énième groupe qui joue au fond de sa cave, qui veux rien révéler pour faire « style moi j’suis underground et j’aime pas la surface de la planète alors je reste dans l’ombre » ? On incère donc le cd tout noir (dont un artwork minimaliste), et là, c’est de suite la claque. Les murs tremblent, le caisson de basse commence à paniquer.

Premier titre avec un « Emperical » qui met les pendules à l’heure : une intro sombre, puis enchaine un « Mundus subterraanus » qui contraste radicalement niveau tempo puisque l’on a affaire ici à du black très rapide. Mais voilà, le fond, l’âme de tous les titres présents sur cet opus monumental, sont emprunt d’une noirceur abyssale, d’une profondeur ténébreuse rarement atteinte. Que se soit dans les passages black ou dark/doom, on navigue en enfer, tout simplement. Il suffit d’écouter le terrible « Gnosis pt.1 » pour voir une atmosphère noire vous subjuguer. Guitares sous accordées, parfois saturées, c’est une spirale infernale vraiment captivante. Le chant est peu mis en avant (black/death) laissant place surtout à l’ambiance générale qui vous prend au tripes.
Pour vous situer le style, prenez un bon Sunn O))) et mélangez à Shining et/ou Blut aus nord et vous obtiendrez ce monument infernal.

Production impeccable, NIHILL est un groupe (énigmatique) qui réussi sur un seul album un coup de maitre. Ce premier album est annoncé comme étant une trilogie, il me tarde déjà d’avoir en main la suite…Ne surtout pas manquer ce rendez-vous vers l’enfer !