Formé en 2001, Aabsinthe s’était déjà bien fait remarqué avec son premier album « The loss of illusions » et sa musique aussi particulière que l’orthographe de son nom. Les voici de retour avec « In search of light » et une musique toujours plus complexe et planante…

« Comment ça planante? C’est du death ou pas? » Vous demandez vous… et bien oui et non pourrait on répondre, en tout cas pas du death comme on l’entendrait conventionnellement, on est à cent mille lieux de Carcass, Deicide ou autres Nile. Aabsinthe pratique une musique à la fois moderne et originale se situant quelque part entre Opeth (pour l’ambiance) et Gojira (pour la voix et certaines rythmiques). La production est aussi bonne que froide, cela colle très bien à la musique mais renforce le côté hermétique de cet album, qui bien qu’excellent apporte une telle richesse émotionnelle, structurelle et technique que s’en est presque trop. Pas mal de monde risque de fuir en effet. On est loin des albums bourrins et funs qui s’écoutent au petit matin pour bien se réveiller… « In search of light » est le genre d’album pour lequel il faut prendre le temps de se poser, un verre à la main, une clope dans l’autre, et de simplement écouter. C’est seulement et uniquement de cette manière que vous réussirez à l’apprécier à sa juste valeur… en prenant réellement le temps de l’écouter, de le décortiquer. Et autant vous dire qu’il se passera un bon moment avant de vous en lasser, car sa densité musicale est telle qu’on le redécouvre à chaque écoute.

Aabsinthe enfonce donc le clou un peu loin (trop peut être?) avec un album aussi bon que difficilement accessible… mais l’expérience est telle qu’on ne saurait pas dire si c’est un bien ou un mal. On ressort en effet assez déphasé de ce « In search of light » qui au final se réserve à un public patient et averti.