Yayeth Corpse nous vient de Lorraine, où ils sévissent depuis 1999, étendant doucement mais sûrement le culte de Yayeth dans l’est de la France et même jusqu’en Belgique où le groupe a également donné quelques concerts. Ils ont également à leur actif un album « Revere the unholy », sorti en 2005 auquel vient maintenant s’ajouter ce « Heretical rites ».

Première constatation qui saute aux oreilles, le son est bien meilleur que sur leur première production. Et s’il convient tout autant aux compositions et à l’ambiance sombre et torturée qui s’en dégage, cette fois ci les instruments sont mieux mis en valeur, mis à part la basse, encore un poil trop en retrait. Quand au mastering, là aussi c’est en nette progression, même si le travail est encore améliorable… et finalement on se rend compte que la force de Yayeth Corpse est peut être celle de faire évoluer ses moyens au fur et à mesure que le groupe progresse. En effet, techniquement l’évolution se remarque aussi. Si beaucoup de passages flottaient sur « Revere the unholy », le groupe offre cette fois ci un album bien plus carré, même si là aussi on sent qu’ils peuvent encore mieux faire. Ce qui ne change pas par contre, ce sont ces ambiances death old school, flirtant avec le black. On pense notamment aux premiers Morbid Angel. Yayeth Corpse nous sert, comme (on l’espère) ce qui deviendra une habitude, un album sombre et violent où black et death oublient leurs frontières pour ne faire qu’un. L’ambiance atteint son apogée sur « Cursed by the queen of Sheba » avec son chant féminin parfaitement intégré et approprié vu le superbe rendu.

Comme le bon vin, Yayeth Corpse se bonifie avec le temps. « Heretical rites » n’est certes pas exempt de tout défauts, mais marque quand même une nette évolution par rapport à son prédécesseur. C’est un album qui mérite l’attention des amateurs du genre, afin que le culte de Yayeth trouve encore de nouveaux adeptes…