Nameless Orchestral Project est un groupe de Black Métal tout particulier, puisqu’il s’agit d’indus black métal. Il s’agit là de leur première démo pour un groupe formé en 2004, qui a nécessité 2 ans de composition. Deux années pendant lesquelles le duo compose 3 autres albums. Groupe nihiliste, anti religieux, le message est clair, il suffit de se pencher sur les lyrics pour voir leur engagement. « God is dead ! God remains dead ! And we have killed him ! ». Malgré le fait qu’il s’agisse là de leur première démo, ils sont déjà quelque peu connus en Amérique.

Le design de la pochette se veut gênant, ils n’y vont pas par quatre chemins. Coté design CD et livret rien à redire. Le premier morceau d’un CD est toujours le plus important, c’est celui qui vous donne envie de continuer l’écoute ou d’arrêter sur le champ. Et ce premier morceau annonce la couleur, on va avoir droit a un black métal original. Malheureusement un premier défaut se fait sentir, la production. Mais passons outre. Ce groupe qui se veut nihiliste, anti religion et misanthrope mise sur l’originalité. Les sonorités indus sont là, mais au lieu de prendre le contrôle total sur la musique, elles servent à l’accompagner. Il suffit d’écouter « The Problem Of Evil » qui marie très bien gros riffs black, voix black et sons indus. Arrive la piste qui répond au nom de DCLXVI. ou 666 en chiffres arabes. Et bien, ce morceau a de quoi vous endiabler. C’est une musique entièrement instrumentale où les sons industriels et les riffs black s’accompagnent diablement bien. Vient alors la piste « Still Waiting ». La voix est très éléctro, les riffs de guitare lourds, c’est du bon vrai et pur Black indus. Qu’on ne s’y méprenne pas, ce morceau conserve toute l’originalité du CD et c’est bien là sa force. Aucun des morceaux ne se ressemblent, on ne sombre pas dans la monotonie. Quelque peu difficile d’accès, après quelques écoutes il est très aisé de profiter au maximum des musiques proposées. Gros défaut néanmoins, certains passages font amateurs et la production n’aide pas, c’est un défaut très commun mais on n’y échappe pas.
12 pistes, 51 minutes, de l’originalité, un son lourd, un message fort… Que demande le peuple ? Moi j’adhère. « God is dead ! God remains dead ! And we have killed him ! ». Voila un groupe avec un avenir certain, autant en France que dans la scène internationale.