Voici le retour de retour de Muhammed Suicmez qui, en 1999, avait interprété seul l’intégralité du sublimissime « Onset Of Putrefaction ». Pour « Epitaph », il a su s’entourer de musiciens hors paire qui permettent à NECROPHAGIST d’exceller.
Cet album est plus mélodieux que le précèdent puisqu’il ne se cantonne pas au Death-Brutal. Certains titres à mi-tempo sont simplement Death (« Diminished To Be »). Pour ceux qui connaissent déjà le groupe, cet album est largement supérieur au premier (pourtant la barre était très haute !!!). Les compositions sont de structure moins complexe mais plus accrocheuse. Des mélodies malsaines se dégagent de chaque titre et nous restent collées à la peau.
Pour les malchanceux qui ne connaissent pas encore ce merveilleux groupe, je vais me faire un immense plaisir en vous le présentant. Les guitaristes sont des personnes qui prennent un malin plaisir à jouer leurs parties en harmonisation à une vitesse incroyable ; ils aiment aussi beaucoup les passages lourds propices à de superbes chorus ravageurs. Leur ami bassiste adore s’immiscer entre les cordes et la batterie pour balancer de temps en temps de courtes interventions ravageuses (« Symbiotic In Theory »). Enfin, le batteur a pour sa part une fâcheuse tendance à alterner les triolets et les doubles croches afin de nuancer les passages. La voix est assez peu présente pour laisser le plus possible d’espace sonore aux guitares qui sont le véritable cœur de NECROPHAGIST.
Je retrouve dans ces titres la brutalité de NILE, les sonorités mélodieuses de feu DEATH et une grande dose d’originalité qui font de cette musique un Death-Brutal très moderne et novateur.