Premier constat au vu de la bio du groupe, Jordi Sandalinas est un excellent musicien et sait s'entourer. Pour son deuxième album, l'homme s'est entouré de membres de At vance, Blackmore's night, Ygnwie Malmsteen band, se permet des guests tels que derek Sherinian (Dream theater), Chris Caffery (Savatage) et Andy Larocque (King diamond) himself, qui en plus produit l'album. Du beau monde, mais ça donne quoi?

Dans une veine heavy/rock à l'américaine tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, « Fly to the sun » est un album dynamique, techniquement irréprochable...mais terriblement commun. Malgré tous les efforts de l'équipe pour proposer des compositions travaillées et énergique, on a l'impression que la machine ne décolle pas autant qu'elle le devrait. Pourtant on y trouve de bonnes choses: des solos décapants, quelques refrains bien accrocheurs (« Fly to the sun », « No matter what »), une section rythmique solide. Mais plusieurs écoutes sont nécessaires pour commencer à rentrer dans l'album alors qu'on est en droit d'attendre de ce style qu'il percute instantanément et nous botte le cul sans délai. L'impression de déjà entendu, on connait (trop) bien et parfois ça passe quand même, mais ici, j'ai l'impression que l'accroche n'est pas suffisante. Manque de véritables riffs tueurs? Production stéréotypée? Style désuet? Peut être un peu de tout cela. Bien dommage, car avec des musicos comme eux, on pouvait s'attendre à quelque chose de grand.
Les fans du style seront ravis, c'est sur, car Sandalinas fait bien son job. Mais les pros du défonçage de portes ouvertes finissent toujours par tourner en rond. L'ami Jordi, lui, a déjà commencé.

PS: message personnel à Derek Riggs (le père d'Eddie - la mascotte d'Iron Maiden, pour les incultes) qui a réalisé la pochette de cet album: Derek, s'il te plait, arrête de faire de l'abstrait avec Photoshop. C'est simplement hideux.