Tout comme le terme « gothique », le terme « indus » semble avoir perdu de sa valeur, aujourd’hui, l’indus du moins selon Die ! c’est une grosse guitare, du synthé, et basta. Pour les puristes, ne vous attendez donc pas à retrouver sur "Stigmata" du Cabaret Voltaire ou autre Throbbing Gristle, non, comme dirait un célèbre entraîneur de sport aquatique « c’est du Rammstein et pis c’est tout ».

Difficile alors de réaliser une chronique en ayant déjà donné en une ligne d’introduction le contenu d’un album…alors Eisheilig nous avait déjà fait le coup, pour ne citer qu’eux, et si l’idée d’une formation allemande jouant du Rammstein pourrait paraître cliché ? à peine…et bien Die semble s’en balancer, mais alors royalement, poussant même le plagiat, que dis je, la caricature, jusque dans les photos du groupe. Faut il y voir un quelconque second degré ? un hommage caché ? le pire, c’est que justement, Die semble se complaire à réaliser cet exercice de style, et apparemment très sérieusement (comme l’atteste la plage video making of de l’album…tout en allemand merci). Mais peut être que Die ne connaît tout simplement pas Rammstein ? chose peu vraisemblable même pour qui habiterait une cabane en pleine forêt noire. "Stigmata" commence donc par « Buck Dich », pardon, par un « Lass es regnem » qui donne le ton : grosses guitares, rythme lourd, binaire, chant teuton natal, tout y est, ah fans du sytle vous allez vraiment a-do-rer. Car évidement, c’est primaire, ça donne envie de remuer la tête, mais peut être faudrait il arrêter de prendre les fans pour des vaches à lait, et à l’heure où pleuvent les remarques sur le manque d’originalité de la musique "Stigmata" semble plutôt mal tomber. Aller, Die ! remballe le tout avec la reprise en demi teinte et dans une production crachouillante, de « Out of the Dark », signée Falco (mais si, rappelez vous « Rock me Amadeus », c’était lui ! clip à voir absolument !) comme quoi tout le monde ne peut pas s’appeler non plus Crematory, même si beaucoup aimeraient. Pour conclure, avis aux fans : laissez tomber les imitations et conservez les originaux.