CHRONIQUES D'ALBUMS




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NÅSTROND
Muspellz Synir [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 54.60 - Style : Black Funeral Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.debemur-morti.com
Contact groupe : http://nastrond.cjb.net
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 11 mars 2008 - Chroniqueur : Decembre
 

« Death, blood, fire, torture and pain » hurlait Dead il y a plus de 20 ans. Death, blood, fire, torture and pain : soyez les bienvenus dans le temple de Nåstrond. Avec son « Muspellz Synir », le croquemort à l’origine des méfaits nous offre un ticket vers un « Pure Fucking Armageddon » auquel vous ne saurez rester insensibles. Ce que Nåstrond partage avec Mayhem ? La pure authenticité d’un black métal sale et pourtant irrésistiblement attirant.

Après une quinzaine d’années d’existence et une dizaine de productions à son actif, l’homme à l’origine du projet a viré tout le monde pour sortir seul ce nouvel album. « Muspellz Synir » résonne comme un intimiste hommage aux sombres chemins qui jalonnent et jalonneront notre vie. Et d’où nous provient cette brume envoûtante ? Dans le mile : de la scène nordique. Certains hurleront au pléonasme, certes mais quelques ovnis de type Vrolok ont su exporter ces charmes aux desseins si peu communs d’autres contrées.
Alors que parfois je me lève le matin en pensant que black métal = blag métal, certaines particules en perdition lâchées à des lieux des chemins tracés me font retrouver la foi originelle. Nåstrond fait parti de ceux là. Une musique qui ne propose rien de particulièrement novateur en soi, mais qui possède ce halo fantasmagorique que peu peuvent se vanter d’avoir. Imaginez un Nehemäh bien chiadé, additionné de relents ritualistes à la MZ. 412 et vous aurez en tête ce à quoi ça peut ressembler. Une invitation aux rêves les plus horrifiques, aux desseins les plus meurtriers, aux charniers les moins propres, des minutes si imperceptibles et paradoxalement si hallucinatoires. Nombres de démons et autres fantômes planent au dessus de la tête de Draugr car au vu de ce qu’il propose, la boule noire qu’il traîne à sa cheville doit être imposante et sacrément lourde.
Le musicien excelle en effectuant une étrange torsion. Il parvient à rendre l’écoute de ce cauchemar musical limite jouissive, et oui je vais jusqu’à dire ça sans hésiter. « Muspellz Synir » est tellement puissant que le lien qu’il tisse avec l’auditeur en est limite chimique. Et ce point de non retour atteint, c’est avec un étrange plaisir masochiste qu’on se laisse pénétrer durant presque une heure. Pour ne rien enlever à notre orgasme, du black métal en passant par l’ambiant jusqu’au doom, la visite au pays de Nåstrond s’en révèle être musicalement très riche. Un contenu ritualiste je disais plus haut ? Oui et trois minutes de chants à la gloire d’un certain « Sathanas » viennent clouer l’idée que je m’étais faite de la philosophie du suédois. Rien ne vient tâcher notre délicieuse et inavouable chimère.

A l’image de l’album, « Ior », plage ambiant, est un bonbon maléfique dont les capsules psycho actives finiront de rosser votre esprit. Cette piste est très dérangeante. Figurez vous quand même : après 45 minutes d’une musique déstabilisante à souhait, ce qui n’est que le bruit des vagues qui viennent s’échouer sur la plage deviennent pareilles au souffle d’un homme métastasé au bord du gouffre. En triturant notre cervelle et nos connections, « Muspellz Synir » parvient à transformer le glamour soubresaut des embruns en un irrévocable chant morbide. Moi je dis : bravo, black metal is magic.

Si par le passé Nåstrond comptait quelques bévues au niveau de la production ou du design, toutes les vieilles erreurs semblent avoir été mises de côté ici. Quand j’ai découvert que cet album était signé sur Debemur Morti, j’ai senti la joyeuse découverte. Après écoute, je ne peux que confirmer et voir mon amour pour le label français augmenter.

Quelques effluves que vous pourriez connaître ? Hell Militia pour les inspirations primitives, Spektr pour la fusion chimique, Krohm pour le manteau d’horreurs personnelles, Nehemah pour l’ombre satanico-ritualiste : bienvenus dans le temple de Nåstrond.

« Death, blood, fire, torture and pain » : encore, j’en veux encore.








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