Il y a plusieurs motifs qui peuvent expliquer le fait que vous soyez en train de lire ces quelques mots. L’un d’eux est la curiosité naturelle qui vous anime, et vous pousse à mettre votre nez dans la chronique d’un des insipides albums de Black Metal jamais produits. Et j’espère que vous vous ennuierez en lisant cette chronique, au moins autant que je me suis ennuyée en l’écrivant.

"Nocturnal Misantropía" est le genre d’album qui vous arrache des éclats de rire dès la première seconde, et de longs soupirs dès la trentième. C’est tout simplement une simple et mauvaise resucée de tous les riffs, mélodies, thèmes et imagerie du Black Metal traditionnel. Je n’ai même pas envie de citer le nom des groupes les plus connus qui ont fait l’objet d’un pompage massif, ce serait non pas les insulter, mais se moquer d’eux. Les guitares seraient mieux jouées par mon petit frère, et la batterie résonne comme un ensemble de boîtes de carton frappées par une légion de bébés enragés. Le chant est aussi mal exécuté que le reste, et je ne peux même pas arranger le portrait que j’en fais en disant qu’il fait passer quelconque émotion, parce que ce n’est pas le cas. Et s’il vous plait, qu’on arrête de se moquer des gens en mettant en avant un côté folk à moitié imperceptible, et totalement ridicule quand il se dévoile un peu plus qu’il ne le devrait. Le fait que les paroles soient écrites en galego (comprendre galicien, dialecte de Galicie, en Espagne) ne change rien à leur incroyable banalité, alors que c’est même la seule chose qui aurait pu sauver l’album de son inévitable naufrage dans le fleuve de l’oubli.

Puisque certains le préfèrent ainsi, je vais vous le dire de but en blanc : "Nocturnal Misantropia" est aussi barbant que son artwork et son titre le laisse penser. N’est-ce pas la meilleure manière de clore la dernière chronique que seul le sens du devoir m’a fait écrire ?