Est-il encore raisonnable de présenter GLOOMY GRIM et son leader / front man Agathon ? Bref rappel pour les plus jeunes, Gloomy grim a été fondé en 1995 en Finlande et a été propulsé après deux petites démos sur le devant de la scène par un label français : Holy records. Quelques années plus tard et quelques albums plus ou moins réussis - mais toujours fidèles à eux même (pas comme dans Soulgrind, l’autre projet du groupe ), voilà que le groupe est resté absent depuis 2004… Peut-être pour mieux nous revenir avec ce tout nouvel album « Under The Spell Of The Unlight », sur un label anglais (qui s’ouvre à d’autres sonorités que le metalcore) : Anticulture records.

Pochette en totale adéquation avec les thèmes proposés, puisqu’il s’agit sur cet opus d’aborder des thèmes très chers à Agathon, à savoir la mort, l’horreur, les ténèbres…Niveau production, c’est du haut de gamme et tous les instruments sont idéalement mis en valeur, notamment le synthé « orchestral » qui prend, comme d’habitude, une place assez importante pour mettre en avant les ambiances horrifiques. Cet album est composé de 12 titres, relatifs aux douze mois de l’année. Et le premier titre « April - Within the Woods » met d’entrée de jeux tout le monde d’accord, avec un black/dark de haute volée, entre rythmique endiablée et mid tempos intercalés, qui avec le synthé orchestral et une ambiance ténébreuse à souhait vous entraine dans les limbes de l’enfer dès le début. Inutile de monter les basses car mes vitres ont déjà failli exploser tellement les basses fréquences sont mises en avant ici. Le coté black est d’ailleurs plus présent qu’à l’accoutumée (« September - Invoking the Flames (Burn, Burn, Burn) »), avec un grand plaisir il faut l’avouer. Le coté grandiloquent en plus, cette fougue et ces arrangements mélodieux et symphoniques sont à leur apogée et je dois avouer que c’est du très grand cru 2008 pour Agathon et sa troupe.
Chaque titre a réellement sa place, on navigue à chaque fois dans des univers différents, avec énormément de breaks et de rythmes cassés par l’incursion de passages plus dark atmosphériques, histoire de vous faire flipper.
Evidement, je le répète, il faudra aimer ce coté sympho, mais les fans de Dimmu ou de Cradle auront l’habitude il me semble. Parfois un piano ou orgue d’église d’aspect plutôt gothique et mélancolique fera une incursion, parfois la batterie sera en blast avec la double qui fume, c’est un mélange de genres et de styles qui fait de Gloomy grim un groupe relativement « à part ».

Après un long moment d’absence, Agathon revient très en forme avec un album somptueux, riche d’ambiances, avec un coté symphonique et brutal plus accentuée qu’à l’accoutumé. Le fait de mettre en avant les basses sera également un atout non négligeable et fort bien vu. Si je vous dis que c’est surement le meilleur album à ce jour, car encore plus abouti et magistralement construit, vous pouvez aller chez votre disquaire les yeux fermés !