CHRONIQUES D'ALBUMS




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SKITLIV
Amfetamin [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 44.04 - Style : Black Doom Metal
Informations :EP
Interview :
Contact label : http://www.coldspring.co.uk
Contact groupe : http://www.myspace.com/skitliv777
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 09 juin 2008 - Chroniqueur : Decembre
 

WARNING : SICK SICK SICK MUSIC FOR A SICK SICK SICK PROJECT.

Skitliv, du norvégien «shit life» (je vous laisse la libre traduction de l’anglais au français). Skitliv : dream team d’esprits malades et reconnus de ce pays prolifique qu’est la Norvège. Maniac (ex-Mayhem), Kvarforth (ex-Ondskapt, ex-Shining), Wedebrand (ex-Forgotten Tomb, ex-Shining), la liste a déjà de quoi faire baver la plupart d’entre nous. Que dire alors quand on apprend que David Tibet (prêtre de la scène électroniquement expérimentale anglo-saxonne des années 80 avec Current 93) ouvre le bal du live de l’album ? Que se cache t-il derrière ces quelques grands noms de la scène ?

Un premier EP aux allures de curiosité pour cette formation qui tend à servir « The Downfall Of Humanity». Et pour célébrer la chute de l’humanité, quoi de mieux qu’un doom/black mouché d’expérimentations maladives ? Comprenez bien, à peine remis de sa séparation d’avec Mayhem, le petit Maniac a eu besoin de créer un autre projet, allant plus loin que les frontières 90’s immanquablement tracées par Mayhem, explosant les bornes des limites. Avec Skitliv, Maniac et sa joyeuse bande exécutent à merveille un concept à la dialectique torturée. Comme ils l’avouent eux-mêmes : « SKITLIV plays non-music for non-people in a non-world ».

Pour s’attacher au cd en lui-même, il comprend une longue introduction aux relents Black Sabbathien aussi basiques qu’hallucinatoires. « Amfetamin » n’est construit que de deux seules vraies pistes, le reste de l’album n’étant fait que de six pistes live à la production discutable, la paranoïa peut prendre le dessus… Maniac et ses amis n’avaient-ils pas les moyens d’enregistrer dans de meilleures conditions ? Quoi qu’il en soit, le choix (?) de cet enregistrement live permet à la musique d’être encore plus brute et plus sale qu’en studio. Mis au service d’un projet qui ne tient pas à s’embarrasser de fioritures ampoulées, ce point devient donc positif : premier objectif atteint sans l’ombre d’une difficulté. Voyons maintenant ce que nous réserve cette musique. Elle nous plonge dans 45 minutes d’un dédale de notes tendant paradoxalement aussi bien vers les abysses que vers l’accomplissement de la notion même du groupe : « une fontaine de merde pour un monde de merde ». Voilà ce qu’il y a de plus intéressant avec « Amfetamin » : la musique n’y est pas innovante, Maniac braye constamment sans prendre la peine d’articuler vraiment, la plupart des arrangements sont dissonants, toutes les pistes s’entrecoupent … « Une fontaine de merde pour un monde de merde » … étrangement hypnotique.

Alors, savoir si « Amfetamin » est de la merde s’avère être une rude question. Je dirai plutôt qu’il s’agit d’une diarrhée musicale ne trouvant d’échos que dans les fumantes plaques d’égout d’une sick rock city comme Detroit, l’image d’un monde aux dégénérescences engendrées et alimentées par l’homme lui-même. La tache de Skitliv est grande tant elle ne comporte strictement aucun idéal, ne confortant aucune attache, ne proposant à l’auditeur aucune autre issue que celle du doute.

Nous serons autant à décrier ce projet que nous serons nombreux à l’applaudir – rappelez vous des Marcel Duchamp, Andy Warhol et j’en passe. Seulement je pense qu’il faudra un peu plus que cette curiosité à Skitliv pour marquer solidement son Art. Rassurez-vous, une fontaine de déjections est déjà en préparation ! Enjoy !

Que se passe t-il donc de si terrible à Oslo pour qu’elle soit mère de telles infamies musicales ? Je me le demande… A croire que l’Helvète a vraiment été la bouche de l’Enfer sur Terre.








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