CHRONIQUES ALBUMS

Le métal-de-la-mort, arrive cette fois-ci du Limousin en France, avec DECADENCE. Ce quatuor de jeunes musicos encagoulés, après un démarrage musical en duo (2005), nous offre sa première démo 3 titres bourrée de Death-Metal.

Trois morceaux donc, avec un concept délire (pas certain !), en l'occurence le personnage encagoulé dénommé l' Equarisseur, qui va agir sur le thème du phénomène de régression de l'être humain, au stade animal. Tout d'abord, il faut signaler que les textes sont en Français, fait assez rare de nos jours dans le style. Ensuite, en avant la musique quoi ! Et bien, elle est très brutale et puissante. Le combo est inspiré par Morbid Angel, c'est net, mais il essaye d'arracher cette étiquette, en nous proposant, à travers ces 15 minutes, un death qui n'a rien à envier à certaines formations plus connues. C'est technique et bien envoyé, avec des ruptures de rythme bizarres, comme dans "Processus". Par contre, pour "Sur Les Cris de l'Equarisseur", c'est le mid-tempo lourd qui prédomine, avec une voix qui arrive tout droit du fond de la caverne. La rythmique s'échappe, et s'envole vers une tendance plus core en fin de parcours. Que dire de "L'appel du Voyage", sinon que c'est très lourd, toujours technique et morbide. Durant cette écoute, j'ai remarqué une batterie un peu en retrait. Par contre la guitare, elle, est bien en avant, tranchant dans le vif du sujet. Guitare nomade, qui explore, et surtout qui installe des climats malsains, décadents, à la limite de l'indus parfois. Guitare toujours très bavarde, avec une multitude de riffs bien sentis et accrocheurs.

Nous tenons là un groupe, qui certes ne révolutionne pas le genre, mais qui à tout compris et n'est pas né de la dernière pluie. Beaucoup de petits détails, nous donnent à penser que le meilleur est à venir, avec cette fois, une galette bien consistante. Rappelez-vous bien ce nom, DECADENCE, à suivre de très près dans tous les cas.