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MICHAEL VESCERA A Signof Things To Come [ 2008 ] |
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- Durée : 46.14 - Style : Heavy metal | |
Informations : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 24 juillet 2008 - Chroniqueur : Oceancloud | |
Cet album est un anachronisme. Une anomalie temporelle. Pour les non connaisseurs, piqure de rappel: Michael Vescera c'est LA voix, une sorte de super vocaliste, le front man que tout le monde s'arrache...au milieu des années 80. Après des débuts dans le groupe thrash Obsession à l'horizon 1983, il fut recruté par les nippons mythiques de Loudness, puis fut embauché sous l'aile bienveillante de monseigneur Yngwie Malmsteen. Toute une époque... Et le plus étonnant, c'est que 20 ans après ses heures de gloire, il revient avec un album du même acabit, tout frais. En apparence. Il faut croire que les années Loudness/Malmsteen ont fortement marqué Michael Vescera car malgré le caractère préhistorique (et presque has-been) du style pratiqué, il persévère néanmoins en cette belle année 2008 à reproduire le heavy/hard mélodique de ses vertes années. Et il faut avouer qu'au temps ou j'usai mes fond de culotte sur les bancs de la maternelle, ce style faisait fureur, avec ses vocalises haut perchées, ses riffs rapides, mélodiques et accrocheurs et ses envolées de six cordes supersoniques. L'américain n'a pas perdu la main, d'ailleurs, enfin plutôt la voie car son chant est vraiment impeccable, ses montée en aiguë feraient pâlir Rob Halford himself. Notre hôte a aussi su s'entourer de musiciens rodés à l'exercice, le niveau technique est impressionnant. Les amateurs de shredding (style de jeu visant à jouer le maximum de notes à la seconde, dans le but de montrer que ses phalanges sont plus rapides que celui de son voisin. Yngwie Malmsteen, bien que je doute qu'il ait encore des voisin, est un des shredders les plus connu) seront aux anges, les solos sont légions, tous plus rapides et techniques les uns que les autres. Pour l'émotion et le feeling on repassera, mais la vitesse est là, et c'est finalement ce qui semble compter. Les ingrédients sont là, reste à les mélanger pour obtenir un album. Ah si, il manque les compositions. Là, c'est pas compliqué, on reprend ce qui a été fait de mieux dans le style il y a deux décennies et on essaie de refaire un truc similaire avec un son un chouia (mais vraiment pas trop) plus moderne. Et ça marche! Les compositions sont mélodiquement bien ficelées, le rythme toujours entrainant, certains refrains s'imprègnent facilement pour être restitués sous la douche. On passe un agréable moment...pendant trois ou quatre morceaux. Après, ce cocktail hard'n'heavy millésimé ne prend plus, on se rend compte que ce son antédiluvien et ses riffs recyclés n'apportent vraiment rien, et le temps devient long. Soit on connait les classiques du style et l'impression de déjà entendu domine, soit on a l'oreille plus fraiche...et là c'est la monotonie qui s'installe. Et puis entre nous, la froideur des solos à 12 000 notes la minutes, ça va un moment, un peu de chaleur humaine n'aurait pas fait de mal. Je me dis tout de même que « Between heaven and hell », « Crossing the line » ou « hands of fate » aurait put devenir de sympathiques classiques, il y a 20 ans. A ce moment, je m'interroge: peut on encore aujourd'hui composer des riffs pareils, jouer des solos aussi démonstratifs, pondre des titres de chansons comme « Between heaven and hell », « Hands of fate » ou pire, intituler une ballade « (When you're) Cryin », en gardant son sérieux? Cet album de Michael Vescera aurait été un bon album s'il était sorti avant 1990. Aujourd'hui, ça n'est pas désagréable à écouter, mais ça s'oublie aussi vite. Dommage pour lui. Mais remarquez, l'avantage, c'est que tout le monde s'en fout. Sauf peut être les Japonais, ils aiment bien ce genre de truc là bas... | |
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