Très actifs sur leur page MySpace avec plus de 66000 zamis, dont une bonne tribu de fans entièrement dédiée à leur cause, les tatoués de The Acacia Strain déboulent du Massachusetts pour nous proposer leur deuxième galette "continent". D'après les dires du chanteur Vincent Bennet: "notre album "continent" représente en gros mon dégout absolu envers chaque chose. Le disque entier repose sur le concept du nihilisme". Voyons voir!

Effectivement les quatre sieurs semblent drôlement remontés et veulent en découdre coûte que coûte avec cette société qui les opprime au quotidien. Pauvres d'eux me direz vous! Pour cracher leur haine le quatuor déverse un death-metal classique assaisonné de Hard-core basique. La recette n'est pas toute neuve, voire désuète, mais reste efficace et les membres du groupe mettent toute leur sincérité et leur motivation au service de leur zique. Le gros problème réside dans l'incapacité du groupe à faire preuve d'une quelconque originalité; chaque titre n'est qu'un réchauffé de "déjà entendu" et l'écoute devient vite sans véritable intérêt. Autant dire que chaque riff utilisé ici n'apporte rien d'extraordinaire et n'est pas prêt de révolutionner le monde de la musique extrême.
Hormis ce gros défaut, le tout s'écoute plutôt bien et le groupe a bien appris sa leçon enseignée par Hatebreed (pour exemple le titre "kraken" déboite gentiment). On se surprend même, si on se laisse prendre au jeu, à éprouver quelques envies de défoulement sur certains passages. Le combo doit certainement dégager une énergie folle sur scène et il est indéniable que les onze titres de cet album ont été conçus dans cette optique.
Je vous conseille de poser une oreille sur "the acacia strain", notamment les jours de rendez-vous à la CAF ou avec votre conseiller à la banque, ça vous servira d'exutoire!