Voilà bien longtemps que je n’avais reçu dans ma petite boite au lettre fumante, une production venue de Finlande. Après le black, le dark, le prépubère gothic, voilà que c’est au tour de la chapelle heavy prog d’être visitée par nos amis de Reversion avec leur premier véritable opus « King of deceit ».

A première vue, ni le design de la pochette plutôt sombre, ni le nom choisi ne prépare l’auditeur à savoir réellement à quelle sauce il va être mangé. Il faudra donc pousser un peu plus sa curiosité pour oser frapper à la porte et se rendre compte que l’ouverture d’esprit n’est pas forcément un gros mot !
Reversion n’est pas inintéressant loin de là. En effet la plupart de leur titres sont de bonne facture même si la signature de sa principale influence traîne son spectre bien trop longtemps, Dream Theater ou plus particulièrement le batteur de la formation américaine a réellement marqué de son empreinte un grand nombre de cogneur de fut, et le sieur Toni Paanenen n’a pas échappé à la vague ; pompant sans vergogne les cassures et autres contre-temps de son maître, donnant ainsi une direction forcément reconnaissable certes mais aussi un brin ennuyeuse à ce « king of deceit » qui ne brille finalement pas par son empreinte originale.
Quel est l’intérêt d’écouter une énième copie de ce que certains font déjà très bien …. Il est vrai que l’application est de mise, tout est en place et chacun fait son boulot avec talent, mais finit par tourner en rond assez rapidement d’autant que se ne sont pas les vocalises relativement puissantes au demeurant qui ne pourront y changer quelque chose, l’ennui guette chaque minute et on en vient à ne rien regretter une fois le disque terminé …

Dommage le potentiel est bel et bien là mais peut etre pas assez maitrisé, pas assez « huilé » pour déjà imposer son style son aura, mais gardons bon espoir que dans un avenir proche l’expérience face son travail et donne à Reversion une plus grande maturité, et surtout lui permette de se détacher des ses premiers amours pour vraiment nous dévoiler ce qui peut bien traîner dans la cervelle des nordiques ….
Une prochaine fois peut-être .