J’ai mal aux yeux, j’ai la berlue…VASTATOR, groupe totalement inconnu de ma pauvre personne (et surement du grand public également, cela me rassure) a été formé pourtant en 1986, en pleine période « faste » du heavy metal. Comment serais-je passé à coté alors que j’étais en plein dans ce milieu musical à l’époque ? Et bien tout simplement car le groupe vient du Chili. Et de passer l’atlantique, cela peux prendre des années, voire même 30 bonnes années…
Heureusement, le label Inferno records a repris la relève européenne et sort en 2008 cet album qui est sorti en 2007 en Amérique du sud. Un an de décalage, on progresse !

Et quand je dis que j’ai la berlue, c’est que ce groupe venu des années 80, sonne encore, années 80’s ! Rien n’a changé (surement une meilleure production par rapport aux productions du passé, bien que je ne puisse pas vérifier), le son, les attitudes, les riffs, les compos, tout sonne années 80. Comme si le groupe était bloqué dans le formol. Parfois remarquez, cela peut avoir du bon.
Ici, les chiliens nous proposent une sorte de mix entre du Judas priest et du Metal church, début de carrière, bien évidement ! Parfois, nous aurons droit à des relents Maideniens (« Soul of heroes »), le chanteur possède une voix heavy plutôt aigue donc, assez impressionnante (petit rapprochement vocal également du coté de Wade Black/Crimson Glory). Le son est très brut et sec, mais malgré cette production « à l’ancienne », tout y est à sa place et aucun élément n’est oublié ou sous mixé.

Chaque titre est une petite perle à lui tout seul, entre du heavy metal ou du thrash rapide, c’est assez varié, que se soit dans les tempos ou dans les riffs et solos. Quand on voit c’est qu’est devenu Metal church avec le nouvel album à venir, on se dit que parfois, rester bloquer dans le temps n’est pas une si mauvaise affaire…
A noter au passage le clip video en bonus track « Hell only knows » à ne surtout pas rater, car c’est le bonus noir et blanc (oblige) qui tue et qui envoie la sauce façon thrash / heavy, carrément grandiose (et que nous vous offrons sur cette chronique) !

C’est qui est surtout excellent sur un tel album, c’est la qualité des titres. Même si tout cela à trente ans de retard, on s’y croirait, et si certains parlent actuellement de revival hard rock, thrash old school, glam rock, etc, peut-être que, sans le savoir, le groupe s’engouffre – à leur insu de leur plein gré - dans cette « mode vintage »…au bon moment !
A réserver exclusivement aux fans des années 80 (faut-il le répéter ?), les amateurs de sonorités modernes partiront en courant…
Une petite perle rare !