Comment mettre fin à la réputation de la virtuosité finlandaise en moins de 45 minutes ? facile, il suffit d’enclencher « Myths and legends » de Tears of Magdalena, un disque qui saura réconforter tous les groupes actuellement en répétition dans les caves de province et d’ailleurs et qui reprennent alors espoir : pas besoin d’être bon pour être repéré par un label.

Une section est réservée aux albums coup de cœur, mais si une était consacrée aux casseroles du jour, nul doute que ce « Myths and Legends » y figurerait en bonne place. Fortement (et non pas « sérieusement », car nous ne sommes pas ici dans le domaine du sérieux) influencés par Nightwish, les quatre musiciens ont donc décidé de produire un album de heavy symphonique qui aurait pu sonner déjà « has been » en 1990…imaginez alors en 2008.
Voilà donc une chanteuse hululant de tout son cœur en duo avec un growl tout droit sorti d’un tuyau de pvc, le long d’orchestrations basiques et de mélodies pianos éculées, le tout dans une mollesse surprenante.
Unique point à conserver de l’album : les douze premières secondes de « Cut em down », car pour le reste, Tears of Magdalena brouille les pistes et joue avec les émotions de l’auditeur qui au bout d’un quart d’heure, ne saura plus s’il doit pleurer de rire ou de désespoir.
Plus qu’un cliché, c’est une séance de diapo qui est projetée, engendrant du même coup, une critique nulle et rapide, à l’image de tout un album. Car après tout, si certains ne veulent pas se fouler, pourquoi se donner du mal pour eux ?