Après 20ans de carrière voici la nouvelle galette éponyme des Suédois de Backyard babies qui n’est autre que leur 6ème album studio. A la croisée de Guns and roses ou encore Danko Jones, cette album séduit d'abord par sa production, offerte par Jacob Hellner (Rammstien, Clawfinger…).

Entrons dans le vif du sujet puisque dès les premières notes de « Fuck off and die » on sent que le groupe a toujours sa patte, avec un titre très accessible voir FM , et on ne si trompe pas puisque c’est le 1er extrait de l’album choisi pour leur clip. On écoute avec plaisir ce morceau en se laissant entraîné par les voix de Dregen et Nick Borg ainsi que par les rythmes binaires du batteur Peder Carlsson plus qu’efficaces ! « Degenerated » déboule ensuite avec des guitares très inspirées entre country amplifiée et rythme rock’n’roll, ce titre est une pure réussite avec un refrain donnant envie de chanter en chœur avec le groupe.
Suivent deux titres plus punk et un peu plus rapide sur la rythmique, le titre « drool » nous offrant un solo digne d’un Angus Young des grands jours, avec un refrain toujours aussi entrainant et des chœurs plutôt bien inspirés. « Abandon » commence en acoustique pour nous laissé apprécier un chant/guitare sèche, assez mélancolique, avant que n’éclate la rage du groupe sur fond punk mais encore enfermé dans cette mélancolie récurrente. « Voodoo love bow » arrive et c’est ici que la limite du groupe ce fait sentir, avec une batterie de nouveau binaire un refrain qui ne nous touche plus de part son manque d’originalité, le groupe nous sort une copie de lui-même qui déçoit. Le morceau suivant semble sortir de la BO du film Américan Pie, on se croirait dans une énorme fête américaine ou la bière cool à fléaux autour d’une piscine, c’est relativement agréable à écouté et on se laisse facilement aller !

« Idiot », « the ship » et « Nomadic » arrivent ensuite, entre punk et hard rock les titres suivent la continuité de l’album sans nous surprendre, c’est efficace, on retient facilement les riffs les solos qui parsèment ses titres embellissent le tout, mais une fois de plus l’originalité n’est pas au rendez-vous. «where were you ? » et « Zoe is a weirdo » respirent la bonne humeur comme du reste la quasi-totalité de cet album éponyme, avec toujours ce son punk sur fond rock voir hard rock proche parfois d’un Danko Jones ou sous certains aspects de Turbonegro (ce que la scène rock Suédoise fait de mieux).
Le 13eme et dernier titre de Backyard babies, « Save by the bell » contraste avec le reste du CD avec un guitare/chant nostalgique, le chant érayé transcrit parfaitement l’émotion. Ce morceau nous laisse mélancolique comme après un film tragique, ce qui est un paradoxe pour cet album qui respire la vie et la fête !

On gardera des quatre Suédois un album totalement maitrisé, peut être trop, le manque de créativité de certaines pistes déçoit, mais l’impression générale après cette écoute est plus que positive, la galette s’écoute d’un seul trait, et ne donne qu’une seule envie : boire de la bière et faire la fête …