"Carnage Junkie", le dernier opus en date de PAGANIZER arrive enfin jusqu'à nous en ce mois de Novembre 2008. Les death-métalleux Suèdois après avoir prévu cette sortie en 2006, puis en 2007, nous font la surprise d'avoir bien augmenté le nombre de titres sur cet album. En effet, comme si ils voulaient se faire pardonner du retard, on passe de 10 à 12 morceaux, auxquels il faut rajouter 5 bonus (édition limitée digipack), et à la sortie nous avons donc un total de 17 brûlots qui vont martyriser notre chaine HI-FI.
Après 10 ans d'existence et une discographie bien consistante, la bande à Rogga ne baisse pas les bras et envoie toujours sa musique syle "char d'assaut".

Certes "Carnage Junkies ne va pas innover mais rester dans le bon death old-school Suèdois qui tache comme le pratique Grave ou le pratiquait les vieux Entombed. De ce côté là pas de mauvaise surprise, les fans purs et durs du style ne vont pas être déçus par la nouvelle galette tant attendue. Pour ceux qui ne connaissent pas encore le trio Nordique et leurs œuvres, nous allons dire qu'il s'agit d'un death lourd, organique, puissant avec une voix d'outre-tombe bien reconnaissable (Rogga, maitre de cérémonie gore et fondateur du combo). Ce qui peut différencier un peu Paganizer des autres formations mortuaires, c'est un fort côté thrash pimenté par des touches de grind.
Pendant une petite heure vous pourrez déguster sans modération cette avalanche de compositions plus virulentes et malsaines les unes que les autres. Mais au bout du compte, à part les inconditionnels, beaucoup se fatigueront un peu à la longue car les structures des titres se ressemblent assez au final et une certaine linéarité se fait jour au bout d'un moment. A ce moment là l'indigestion n'est pas bien loin. Il vaudra mieux je pense, déguster en plusieurs fois !

Contre vents et marées, Paganizer reste fidèle à sa ligne de conduite old-school sans se risquer sur les chemins de traverse de la modernité. Alors beaucoup d'entre nous vont continuer d'apprécier cette démarche sans surprise, mais toujours bien jouissive car représentative de l'essence même du death-métal. Pour les autres, un peu de voyage en "flash-back" n'est pas interdit et même recommandé pour retrouver les racines du genre.