Du lourd, vous voulez du lourd ? Et bien vous n’allez pas être déçus !!! Amis musiciens en quête de renouveau, ce message s’adresse en vous. Ralentissez vos tempos et compensez par un maximum d’overdrive et vous obtiendrez peut-être un résultat proche de ce premier opus de BLACK SHEEP WALL. Mais n’oubliez pas une chose importante, ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir le talent de tenir ce genre de recette et d’en faire un style à part entière. Surtout qu’en plus la production de cet album est vraiment monstrueuse.
Ah oui, autre petite précision qui a son importance, le chroniqueur en herbe que je suis n’a pas oublié l’existence du doom et n’est pas non plus en train de découvrir ce qu’est la lenteur dans le metal ! Justement, je ne crois pas que BLACK SHEEP WALLL trouve ses influences dans le metal mais bien dans le hardcore dans ses formes les plus lentes et les plus lourdes donc du côté de NEUROSIS, CULT OF LUNA…Bon, le style étant maintenant bien défini, tout le monde a bien compris qu’AMON AMARTH et sa finesse de char d’assaut ne serraient pas cité dans cette chronique !

Ce qu’il y a de remarquable avec cet album, c’est cette façon de faire passer des émotions avec autant de ferveur. Il est clair qu’avec des tempos aussi lents, ce n’est pas non plus une évidence. Le chant guttural à souhait amène jusqu’à son paroxysme toute la dimension émotive de l’album. Les lignes vocales font vraiment ressortir une énergie pesante à la limite de l’oppressant. Le reste des instruments jouent quant à eux sur le registre de la simplicité. Et comme il a été signalé plus haut, à l’exception de la batterie, tout est saturé à souhait. Du coup, la basse ressort avec une très grosse présence. Ne vous attendez surtout pas à trouver de jolis chorus de guitare mais plutôt à de la très grosse rythmique bien grasse mais qui garde quand même une belle forme mélodique.

Maintenant, le problème qui se pose dans le choix de prendre une telle voie pour un groupe c’est de se trouver face à des redondances d’un morceau à l’autre. Les compos souffrent un peu de manque de diversité. Mais peut-être qu’après tout il vaut mieux considérer ce genre d’album d’un point de vue conceptuel plutôt qu’un enchaînement de morceaux diverses et variés. Vous êtes prévenus, esprits ouverts ou tout simplement fans du genre, ce disque est pour vous.