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REFLEXION
Dead to the Past, Blind for Tomorrow [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 40.08 - Style : Rock/métal gothique
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://www.reflexionmusic.com http://www.myspace.com/reflexionmusic
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 janvier 2009 - Chroniqueur : Jezabel
 

Amateurs de rock/métal gothique, et les autres, voici un quintet encore méconnu en provenance direct des froides et mélancoliques terres de Finlande. Emmené par Juha Kylmänen, chanteur (qui officia sur un album d’Eternal Tears of Sorrow ainsi que dans For My Pain…) et accessoirement chéri officiel de ces dames, Reflexion ne date pas d’hier malgré les deux seuls et récents albums au compte de leur discographie : Out of the Dark (2006) et Dead to the Past, Blind for Tomorrow (2008).
Le groupe naquit il y a un peu plus de dix ans de cela déjà, en 1996, et passa par une longue maturation - ponctuée de quelques démos et un changement de line-up – avant de trouver le son actuel qui le caractérise.

Rock estampillé gothique disions nous… J’en vois déjà quelques uns froncer un sourcil et prêts à fuir en courant en arguant qu’il va encore s’agir d’une énième insulte au bon goût musical sous forme de soupe instantanée formatée pour la radio et pleine de sentimentalisme geignard. Stop, ne paniquez pas et posez cette lame de rasoir ! Non il ne s’agit pas d’un clone de H.I.M, bien qu’il me faille admettre que nombre de « clichés » thématiques « goth » y passent niveau paroles, mais non sans une certaine autodérision ("Black is the colour of your life" pour n’en citer qu’une) et surtout une sincérité évidente qui aident à adhérer aux complaintes ténébreuses, romantiques et accrocheuses de ce second album. Et après tout, que celui qui n’a jamais déprimé leur jette la première pierre, on ne parle ici que de déboires universels en définitive.
Accrocheur et entêtant ne veut pas toujours dire ventouse à pure velléité commerciale. On peut donner dans l’efficace, composer des mélodies qui attirent et captivent à la première écoute sans pour autant couler dans des eaux insipides… Cela s’appelle tout simplement talent et personnalité, ni l’un ni l’autre ne manquant chez les finnois de Reflexion.

"Dead to the past, Blind for Tomorrow" se révèle d’ailleurs un album dans lequel se ressentent les diverses influences des membres du groupe, pour donner un disque qui au final pourrait ravir les clients d’horizons variés. D’entrée de jeu, c’est une compo soutenue aux guitares saturées et démarrant sur le son de la basse qui donne le ton d’une production riche, alignant de bout en bout de très bons morceaux, et faisant la part belle à chaque instrument que l’on entend toujours distinctement. La batterie impeccable, carrée et endiablée de Reiska Pohjola soutient sans faille les compositions aux riffs tantôt caressants tantôt tranchants, veinées de solos de guitare marquant sans doute possible un amour et une dévotion sincère envers le hard’n’heavy de la grande époque des AC/DC, Metallica, Whitesnake & Co. Quelques touches de clavier élégant pour la romance et le mélodique, l’album se concluant d’ailleurs sur une superbe ballade tendance acoustique. Une signature vocale particulière et envoûtante, habitée par l’émotion et la maîtrise d’un chanteur plus qu’impliqué, d’ailleurs souvent auteur des textes posés sur les mélodies. Chose à saluer, ici le chant résiste aux sirènes habituelles de graves caverneux, volontairement amplifiés au point d’en paraître théâtraux, de même qu’il ne s’abime que rarement sur des écueils hérissés d’aigus sensés faire passer tout la force du désespoir et de la sensibilité des chanteur(euse)s de groupes du type… non je me tais, je les ai déjà cités de toute manière. A contrario, la voix de Juha Kylmänen touche certes aisément au but, mais toujours avec naturel et de délicieux accents allant de l’âpre au velouté avec une aisance certaine.

Bref tout y est et je me trouve bien en mal de reproches à faire face à un album techniquement irréprochable, excessivement bien fichu et musicalement varié. Ca coule tout seul dans les oreilles, s’insinue durablement dans l’esprit sans que l’écœurement ne se fasse à aucun moment sentir et c’est pourtant l’un des risques majeurs lorsque l’on touche au rock dit « gothique », qui plus est s’il s’éloigne du milieu underground. A la première écoute, on pourrait fustiger ces singles en puissance qui défilent les uns après les autres… voire se marrer devant ce qui peut sembler de la jolie guimauve si l’auditeur ne prête pas l’oreille et surtout, ne se départit pas de ses a priori et autres poussées diabétiques automatiques qui surviennent maintes fois à l’écoute d’autres groupes classés dans la même catégorie.
Il serait dommage de passer à côté d’un excellent album rock pour telles raisons et bien que ce genre ne soit de loin pas mon injection quotidienne favorite en temps normal, ""Dead for the Past, Blind for Tomorrow tourne souvent - et pire ! - volontairement en fond sonore. J’assume quelque chose d’une To/Die/For attitude et vous exhorte à vous laisser aussi charmer par la perle finlandaise, ainsi que son aînée temporelle. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, c’est promis… et personne ne vous entendra vous époumoner sur ces morceaux titillant le sensible caché derrière tout ce cuir et les chaînes dont vous êtes bardé. Au pire, les voisins, ça peut se bâillonner… allez, laissez-vous tenter. ;)








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