Pour ceux qui ne connaîtraient pas MIND ODYSSEY, il s’agit d’un des nombreux groupes de Heavy-métal que compte à ce jour l’Allemagne. Un album comme « Time to change it » ne change pas la donne, mais à l’image de leur Best-of sorti en 2008, nous avons une sorte de synthèse de ce que le groupe a su nous proposer en seize ans en de carrière.

Le son est indéniablement celui d’un groupe allemand, puisque nous avons grosso modo tous les éléments propres à un Heavy-métal teutonique. Ainsi, nous sommes régulièrement balancés entre un gros Hard-rock et un Heavy rapide et tranchant. Peu de surprise également lorsque le chant entre en jeu et que nous croyons presque entendre Tobias Sammet de EDGUY. C’est d’une façon très dynamique que le groupe ouvre son album avec un « Riding et ruling » monstrueux au refrain très accrocheur. Pourtant, si MIND ODYSSEY ouvre sur un titre fort et finalement très Rock’n’roll il nous déçoit un peu plus par la suite. Cela est notamment le cas lorsqu’il tire un peu trop sur le progressif ou sur les power-balades tristement conventionnelles comme « Higher ground », chanson sauvée de justesse par un solo de clavier qui alterne sonorités électroniques et classiques. En réalité, une seule de ces balades électriques tire vraiment son épingle du jeu et il s’agit de la fameuse « Time to change it ». Sur cette dernière, le groupe s’arrache véritablement pour composer un titre aéré et prenant, pour un résultat efficace et fort émotionnellement.
D’une façon générale, c’est seulement vers la moitié de l’album avec « Storm Warning » que nous retombons dans quelque chose d’un peu plus vigoureux. A nouveau, nous ne sommes pas véritablement confrontés à quelque chose de très original, mais la double-pédale et les riffs, pour le coup très clairement Thrash, ont le mérite de nous réveiller un peu. En fait, un tel album manque d’audace ce qui peut paraître assez surprenant dans la mesure où le précédent opus des allemands datait de 1999. A l’arrivée, nous retenons un album assez inégal et seulement certains titres se détachent instantanément du lot, plusieurs écoutes sont donc nécessaires pour pouvoir apprécier toutes les chansons, quoique certaines nous laissent relativement de marbre à l’arrivée. Cela est malheureusement le cas de la chanson de clotûre, « Under the moonlight »

Vous l’aurez compris, les quarante cinq minutes passées avec MIND ODYSSEY ne sont pas désagréables, mais à condition d’être un fier amateur de la scène Métal allemande. Après tant d’années, nous étions en droit d’attendre un peu mieux de nos teutons.