CHRONIQUES ALBUMS

Déjà dix sept années de bons et loyaux services pour les Italiens de Eldritch : sept albums, des tournées à gogo, une fan-base plutôt solide et un combo entièrement dévoué à la cause du metal puissant à tendance progressive ! Histoire de marquer le coup et de faire un petit récapitulatif sur une carrière déjà bien remplie les ritals déboulent avec un double live des familles !

Premier constat, le groupe ne s’encombre pas d’artifice et offre un live brut de chez brut qui fleure bon l’honnêteté. Le son et le mixage sont quasi irréprochables, chose plutôt rare lors des enregistrements en public. Sans overdub ou autres traficotages on est tout de suite conquis par la qualité, le professionnalisme et la maestria du groupe. Question setlist, le premier CD (titré « blackened alive ») fait la part belle au meilleur du groupe. On y trouve de véritables perles : « reverse » et son riff monstrueux à la Nevermore, « the blackened day » et ses airs de Queensrÿche (bonne période !), le très moderne « toil of Mine »… Le chant de Terence Holler est des plus probants et le frontman possède un organe ahurissant et un large sens de la communication avec l’auditoire.
Là où pas mal de groupes perdent les pédales sur scène et laissent entrevoir leurs faiblesses rapidement, Eldritch assomme de par son savoir-faire technique et son rendement.
Concernant la deuxième partie du concert, avec le disque deux intitulé « incurably live », les choses changent sommairement ! Tout d’abord la setlist est uniquement orientée sur les trois premiers albums du groupe (principalement le troisième « el nino ») et ensuite le claviériste Oleg Smirnoff (non ! non ! pas Charlie Oleg !) fait son apparition. La présence de celui-ci, et de son indéniable talent, font naitre immédiatement un aspect beaucoup plus progressif ! Largement plus pompeux et surtout copieusement plus démonstratif les titres s’enchainent avec moins d’impact que sur le précédent disque. La voix s’essouffle un peu et la longueur du concert fait que la lassitude s’installe un peu.
Reste tout de même qu’avec ce Livequake, les italiens nous pondent un très bon et véritable album Live ! De plus sachez que l’album est présenté également en édition limitée avec un DVD (plus de quatre heures d’images !) regroupant ce même concert, plus des bonus à faire éclater votre lecteur (documentaire, interviews, clips). Qualité et quantité !