Les danois de The burning ne sont pas morts, les voici de retour avec sous le bras leur deuxième galette, « Rewakening ». Vous vous en foutez un peu ? Oui moi aussi en fait, tellement leur premier méfait, en 2007, était peu marquant et présentait une formation sans personnalité aucune. Mais bon, sait on jamais, peut être le groupe a t-il mûri entre-temps et qu’il nous propose un nouveau disque surprenant ?

Je coupe court à tous les maigres espoirs que l’on pouvait placer en cette formation, la cuvée 2009 se montre aussi indigeste que la précédente. The Burning ne s’est pas remis en question une seconde et nous propose exactement la même soupe sans saveur qu’il y a 2 ans, à savoir un thrash/death qui se veut aussi agressif que mélodique, mais qui, faute d’inspiration, creuse sa tombe tout seul et envoie le groupe manger les pissenlits par la racine. Oui la prod’ est bonne, oui les zicos maîtrisent leurs instruments, mais quelle platitude dans la composition et dans les riffs ! Et ce ne sont pas les fréquents intermèdes outrageusement influencés par Pantera qui relèvent le niveau tant ceux ci se montrent caricaturaux. Mêmes riffs groovy, soli (sans le brio) sur rythmique de basse, la limite entre pompage et hommage est mince, et The Burning dérape régulièrement. Les poussées death métal, car il y en a, sont laborieuses et sans saveur, les riffs saccadés sont mille fois entendus, les mélodies quelconques, bref, le groupe se plante en beauté sur toute la ligne.
Pour finir d’enterrer le groupe, le chanteur se montre très vite irritant. Son chant death est sans ampleur et l’incessante alternance entre gueulantes hardcore et chant hurlé est des plus gonflante, inutile d’espérer capter une ligne de chant entraînante au milieu de ce ramassis de clichés grotesques. D’ailleurs, que vient faire le hurleur de Illdisposed dans cette galère ? Fait-il parti des métaleux du cœur pour venir pousser la chansonnette sur un tire ? Apparition anecdotique qui ne relève en rien le niveau de l’album…

Bien entendu, sur les 12 titres que compte la galette, certaines rythmiques assez pêchues évitent à l’album de se vautrer complètement, mais elles sont trop peu marquantes pour permettre à « Rewakening » d’attendre la moyenne. Aucune envergure, pas de personnalité, zéro surprise, cet album est un disque sans aucune saveur et calculé à l’extrême. A zapper…