Ne surtout pas se fier aux apparences, voilà la leçon que m’aura donné le groupe américain basé à Los angeles, THE FACELESS. Car comment deviner que derrière une superbe pochette (surement le plus bel artwork de ce début d’année) qui n’a rien à voir avec les clichés du genre DEATH METAL, se cache un groupe de brutes épaisses ? Non, ici pas de sang et de gore à la Cannibal Corpse, par contre comptez sur eux pour la violence et la rapidité d’exécution ! Accrochez vos ceintures, on part en direction de Pluton, peut-être bien Mercure et Neptune, par la même occasion !

Album conceptuel basé sur notre place et la place d’éventuels Aliens dans l’univers, voilà le thème proposé par ce groupe de joyeux fêlés. Cet album est construit entièrement sur le mode « progressif », mais attention, progressif seulement sur le fait d’être ouvert et de toucher à des arpèges ou des notes venues d’autres mondes (synthé étranges, piano….). Un peu comme si l’âme du génie Devin Townsend s’était invité et que cette folie créative c’était tourné vers le brutal death. Car nous avons à faire à du très lourd et du très bon, c’est un euphémisme ! Mélangez donc le coté plutôt progressif et original d’un CYNIC, ajouté de la barbarie auditive comme un NILE et de la technique à la NECROPHAGIST… C’est bien simple, tout est dans cet album, ce qui fait bien entendu l’album coup de cœur de ce début d’année :
Production impeccable.
Artwork soigné et inspiré.
Technique des musiciens à toute épreuve, nous assenant des distorsions, des notes indus, des arpèges inattendus, du chant bien death, une batterie qui est plus que variée et inspirée, bref, un sans faute.
Compos solides et en béton armé, qui reposent sur un concept et donc une touche d’originalité inter-galactique.
Rythmique et brutalité qui laissera de coté tous les groupes s’essayant au style dans leur garage.

« Sons Of Belial » est à l'image de ce que veut vous offrir ce groupe : légers chant clair, chant death, chant black, avec des changements de tempos incessants, c’est tout bonnement incroyable. Cela m’a fait le même effet que lorsque j’ai écouté le premier album de Nocturnus en 1991 avec ce coté très expérimental death. Un OVNI. Sauf qu’ici, c’est tout simplement multiplié par mille. Blast beats hyper rapides et violents, mélodiques plus calmes et progressives, solos heavy progressif, bastonnage en règle dans du pur death, passages en guitare acoustique, matraquage de la double, bref, un patchwork très, très impressionnant et surtout très réussi !

N’en jetez plus, il n’y a qu’une seule chose à faire : vous procurer de suite, sans plus tardez, sans même perdre une seule minute cet album qui est une œuvre majeure dans le domaine du death « progressif ». Et comme dirait leur guitariste Michael Keene : « Une chose est sûre, l'une des choses sur cette terre qui sera laissé intacte après l'apocalypse est... le TRUE METAL! ». On veut bien le croire, en tout cas, finir mes jours avec leur cd à la main, je signe !
A ne pas rater, que vous soyez amateur de death ou non !!!