Depuis ces dernières années, le stoner français se porte à merveille, merci. Ceux qui n’ont pas pris le train en marche n’aurons plus que les yeux pour pleurer car du talent, en France, il y en a à revendre. Il s’agit juste de bien ouvrir les oreilles, et le débusquer. Ce qu’à fait le talentueux label belge BUZZVILLE, en signant ce trio français de stoner, crée en 1997.

« The Sundering » arrive donc 12 ans après la formation du groupe, qui aura tout de même fait quelques bons concerts et sorti quelques démos au passage. Ce premier album a donc eu le temps de murir et de prendre de la bouteille, comme un bon vin. Premiers abords, l’artwork vert avec cranes incrustés, il fallait oser mais pour du stoner, tout est réalisable ! Puis la production nous saute aux oreilles : énorme. Quand on pousse les watts de grand-maman, tout vous explose à la gueule, surtout la basse qui fait un travail énorme (évidement pour le style). Le chant clair se fond dans le décor, n’en fait pas trop loin de là. L’accent est mis sur les instruments et le son très rock/stoner. Distorsions de guitares, basse torturée et mise en avant, batterie qui s’éclate en arrière plan, c’est du stoner comme il devrait y en avoir plus. Tout ceci sonne très rock’n roll / groovy et pas forcement metal. Pas de guitares saturées ou peu, on joue parfois sur la finesse et la subtilité histoire de ne pas effrayer le fumeur d’herbe folle. Le titre « My jesus » est à cette image, un titre superbe qui tire plus sur de l’instrumental inspiré et enivrant. Le coté psychédélique des années 70 est présent bien entendu, on peut très bien s’imaginer aux cotés des Doors avec la belle chemise à carreaux et les pattes d’éléphant en coutant « No way ».
J’avoue avoir eu du mal à décrocher d’un tel album. Le passer en boucle toute la journée ne poserait aucun soucis. C’est assez varié pour ne pas sombrer dans la monotonie, c’est techniquement parfait, et surtout, surtout, le coté groovy et émotionnel est présent à 200%.

J’ose espérer maintenant que le groupe ne va pas attendre dix autres années pour sortir un second album de cette trempe, cela serait beaucoup trop long, malgré la question de maturité. Alors revenez très très vite, et pour le moment, foncez vous procurer cet album qui est tout simplement et modestement ENORME.