TRIST et puis c’est tout.
Voilà comment pourrait se résumer fort bien cette chronique pour le troisième album du batteur de LUNAR AURORA. Un album qui d’entrée de jeu, rien qu’à la pochette noir et blanc et un peu floue (comme le précédent album d’ailleurs) donne le ton. Voilà donc le coté sombre du yang, avec un concept mystique, proche de la nature.

Pour son projet solo, Tristan / Aran vous plonge dès l’intro (de presque 13 minutes) dans l’ambiance sombre, désespérante de son univers. Bruit de vagues, de vent qui souffle, et un arrière plan hyper subtil au synthé qui vous donne froid dans le dos. C’est à la fois relaxant et sombre, comme quoi tout peut se marier. Sur le second titre, on croit repartir sur de l’ambiant, mais voilà que le black metal surgit des abimes. Le tempo n’est pas très rapide, et il va s’en dire que ce black est très franchement inspiré de BURZUM. Le petit synthé qui, avec quelques notes discrètes, vous emmène dans un univers…il ne faut parfois pas grand-chose pour que la sauce et l’intérêt nous captive. Pour cela l’ami Tristan l’a bien compris. Titre suivant avec une nouvelle plage ambiant très sommaire, puis à nouveau un titre black/dark cette fois-ci guerrier. Du mid-tempo, des atmosphères captivantes, c’est bon mais pas très varié dans le sens où cette alternance systématique entre titre instrumental planant et titre black répétitif est un peu la touche qui gâche la fête, car du coup tout devient prévisible. Heureusement que le chant black est quasi inexistant, que les compos présentent un intérêt grâce à la magie des petites notes distillées ici où là, car sans cela, l’ennui frappe à la porte.

Vous rêviez d’un digne successeur à « Hliðskjálf », c’est raté, mais de peu. Car si le sieur se prend pour Burzum, il s’en rapproche grandement et nul doutes qu’avec un petit effort encore, la suite s’annonce très prometteuse, pour tous les fans du style, évidement.