CHRONIQUES D'ALBUMS




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ENDSTILLE
Endstille’s Reich [ 2007 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 48.38 - Style : True black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.regainrecords.com
Contact groupe : http://www.endstille.com/ http://www.myspace.com/endstilleband
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 18 avril 2009 - Chroniqueur : Decembre
 

Allez, on serre les fesses et on passe péniblement la barre de la moyenne.
C’est avec regrets que j’ai à vous annoncer que le dernier album d’Endstille ne vaut pas le détour. Et pourtant … tout avait si bien commencé pour les allemands. Après sept ans d’existence, ils ont réussi à se hisser au rang de l’Incontournable groupe de trve (chose plutôt rare depuis les années 90). Rythmant quasi infernalement la fréquence de leurs sorties (un album par an !), époustouflant le public métal lors de leurs prestations scéniques et forts d’une démarche qui semble tout à fait honnête et sincère, on se demande comment ils ont pu être arrêtés en plein vol. Je vais pondérer mes dires et plutôt avancer qu’il s’agit d’un arrêt sur image … « Endstille’s Reich » n’est pas mauvais mais se plante comme un album qui ne propose rien de plus que les albums précédents, fait étonnant au vu des évolutions remarquables entre chacun de leurs précédents albums.
Il s’agit toujours d’Endstille et toujours d’une musique froide et haineuse, d’un concentré de particules de mal. Mais cet opus manque cruellement d’inspiration, d’une fibre de violence qui donnerait envie de butter deux ou trois inconnus, de riffs torturants s’imposant comme virus maladifs à un mal être abyssal, d’une tentation masochiste qui pousserait à l’écouter en boucle. Rapidement, on a l’impression qu’Endstille a perdu son ak 47 sur le front et que Noël arrivant à grands pas, les musiciens ont fait un tour chez Toyz’rus. Seulement voilà, les armes en pâte à modeler n’ont pas le don de me séduire …
Pourquoi lui ai-je alors mis la moyenne ? Hé bien car quelques morceaux sortent quand même du lot. Je pense notamment à « Among our glorious existence », « Scars » et « Endstille (Realität) ». L’album s’ouvre avec « Among our glorious existence » et son cri qui vous balancent dans un précipice sans fond. Les riffs viennent vous emporter encore plus loin dans les profondeurs du chaos. C’est d’une visite sans préavis aux confins d’un charnier dont il s’agit. « Scars » n’arrive que six morceaux plus tard. Entre temps c’est l’ennui et le mal de crâne qui prennent le dessus. Un kit de batterie toujours aussi peu ménagé et trop linéaire, des riffs pauvres limite souffreteux et un chant trop strident. La basse ? Il est de coutume chez les groupes de raw ou true de la négliger au profit d’une atmosphère glaciale et difficile d’accès, n’est ce pas ? Que dire de la production alors ? Sans équivoque, elle colle au style. Qu’on aime ou qu’on aime pas, ça reste une des choses les plus respectables de l’album. Le huitième morceau, « Scars », est le « Bastard » de Navigator (sorti en 2005). Ambiance lourde et malsaine, un chant plus effacé qui laisse place à la musique maladive qui manque tant à cet album… « Endstille (Realität) » et ses arpèges que l’on a plaisir à subir viennent clore Endstille’s Reich.

Vous l’aurez compris, ce qui manque à cet album est la sensation de tourment, d’inquiétude, de calvaire, d’affliction, de souffrance… Endstille’s Reich sent l’eau de cologne de supermaché. Pour un groupe qui joue au grand méchant loup à tendance fasciste, c’est un peu décevant. Ce n’est pas un mauvais album, mais quelque chose d’assez médiocre et sans intérêt. Espérons pour l’avenir que les hommes soient plus inspirés … Peut-être faudrait-il leur envoyer pour Noël un crâne refoulant la mort et leur conseiller d’arrêter de jouer avec les armes en plastique de leurs gosses.








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