Submission est un groupe danois qui a pas mal fait parler de lui avec la sortie de son premier album en 2006, « Failure To Perfection ». Certains ont vu en lui un énième groupe de thrash death mélodique, d’autres ont jugé cette formation digne de relever le niveau d’un style ultra saturé par beaucoup de groupes médiocres, quand à moi, j’ai quelque peu eu l’impression d’avoir le cul entre deux chaises…

Autant j’ai trouvé certaines mélodies fort plaisantes, autant j’ai trouvé que le Submission se cantonnait à reproduire, certes avec talent, une recette élaborée en mieux par d’autres. Impossible en effet de ne pas songer, entre autres, à Soilwork durant l’écoute de ce premier album. L’influence y était indiscutable et quelque peu envahissante pour tout dire. Qu’en n’est-il de ce second album ? Et bien loin de se remettre en question, Submission s’assoie encore plus profondément dans son trône et propose la même recette, à savoir un thrash death mélodique hyper léché et, reconnaissons le, plutôt bien inspiré. Le style de riff est le même, les parties de chant clair sont toujours présentes, mais ce nouvel opus se montre supérieur à son prédécesseur, notamment grâce aux ambiances mélancoliques que le groupe distille avec talent. Et ce mélange entre technique, brutalité et mélodie fonctionne vraiment bien…

Malheureusement, certains morceaux se montrent supérieurs à d’autres, cet album présente donc quelques titres plus dispensables, mais lorsque les musiciens choppent une belle mélodie de refrain, ouille ! Y’a qu’à écouter l’énorme « Imaginary Freedom »… Et puis le groupe ne tombe jamais dans le mielleux, les chansons sont vraiment énergiques et les tempo souvent très élevés. Les musiciens sont techniquement irréprochables, le chanteur assure avec brio, la production de Jacob Hansen est extrêmement propre (quoi qu’un peu trop claquante pour moi), tout n’est donc qu’affaire de goût. Si vous appréciez le thrash death à la Soilwork, Darkane ou The Duskfall, vous prendrez à coup sûr votre pied avec cet album hyper travaillé. Par ailleurs, les soli sont tout simplement magnifiques, les gratteux se lâchant avec bonheur sur le très bon instrumental « Code Of Conspiracy », morceau qui donne son nom à l’album.

Dommage que tous les morceaux ne soient pas de qualité égale, sans quoi Submission nous aurait pondu une vraie bombe. Ne boudons tout de même pas notre plaisir, « Code To Conspiracy » est varié, sensible, puissant, bref, bourré de qualité quoi. Un album qui mérite vraiment que vous y prêtiez une oreille attentive.