Depuis quelques temps, pas mal de formations qui avaient jeté l’éponge se sont finalement décidées à revenir sur le devant de la scène. Les résultats ont été plus ou moins mitigés, à chacun la possibilité de se faire sa propre opinion… ASPHYX avait disparu de la circulation depuis l’année 2000 après 10 ans d’existence, une multitude de changements de line up, 7 albums dont un sous le nom de SOULBURN. En 2007, le groupe décide de se reformer en ré intégrant Martin VAN DRUNEN au poste de chanteur qui avait officié au poste de bassiste chanteur entre 1990 et 1992, Wannes GUBBLES qui était le dernier le dernier bassiste chanteur de 1997 à 2000, Bob BAGCHUS à la batterie et un petit nouveau à la guitare, Paul BAAYENS. Cela peut paraître un peu exhaustif au premier abord, mais il est bon de se rappeler qu’une bonne dizaine de personnes sont passées dans ce groupe et que pour les fans, ça n’a sûrement pas été toujours simple à suivre. Bref, après quelques concerts donnés depuis 2007, le groupe s’est enfin mis au défi de retourner en studio pour enregistrer un nouvel album.

Avec Dan SWANO aux commandes du mixage, il n’y avait pas tellement de doutes à avoir sur la production de cet album. En effet, l’expérience colossale de cet homme ne pouvait que permettre au groupe de bénéficier d’une bonne production. L’ingénieur du son ne s’est cependant pas contenter d’une bonne production. Il a réussi à capter l’esprit du groupe tel qu’il était par le passé tout en lui redonnant une petite touche moderne. Les fans ne seront pas déroutés. La production fait de cet album un album dans la lignée des précédents mais avec de la puissance et de la clarté qui définitivement rendent le groupe bien actuel.

Au niveau de la composition, le groupe est resté fidèle à lui-même. Le mélange de Death et de Thrash avec comme mot d’ordre « simple et efficace » est parfaitement adapté au groupe. Les mélanges de blasts et de parties plus lourdes sont forcément de mises, emportées par un chant un peu criard, toujours dans la lignée de ce qui a fait la renommée de ce groupe et de tant d’autres. On trouve aussi quelques titres au tempo beaucoup plus lents « Asphyx II », « The saw the torture the pain » qui aèrent un peu l’album car globalement, l’ensemble de l’album reste très homogène. La simplicité fait que l’on tourne sur des structures qui se ressemblent d’un morceau à l’autre.
Il est évident que ASPHYX n’est pas là pour révolutionner le style mais bien pour s’affirmer comme un grand dans son style. Après 7 années d’absence, l’esprit du groupe est bien présent. Il n’y a pas à chercher plus loin, si le groupe a quelque chose à prouver, c’est que le Thrash Death a encore quelque chose à dire et que ASPHYX est un bon moyen de le faire entendre. De toute façon, vous vous en rendrez vite compte car dès l’écoute de « Scorbutis », on est très vite emporter jusqu’à « Death… The brutal way » par ces riffs rapides alternés par des parties plus lentes toujours aussi intenses.

La reformation de ASPHYX sonnait un peu comme « encore un ! » Mais malgré ces réticences forcément logiques, le groupe a de quoi balayer ses détracteurs en donnant de quoi ravir ses fans. L’album est là pour montrer que le groupe a encore de bonnes ressources. Définitivement, c’est un groupe qui, en live, doit avoir de quoi ravir les plus sceptiques.