Les anglais de IMPERIAL VENGEANCE, motivés par le succès de leur précédent EP, « Death : August and Royal » sorti en 2008, ont cette année décidé de remettre le couvert avec cette fois-ci un L.P, « At The Going Down of the Sun.» Le groupe fondé en 2007 et originairement composé de deux musiciens, complète son line up afin de donner des concerts. Mais sur album, Charles Edward Alexander, plus connu sous le nom de Charles HEDGER (CRADLE OF FILTH) s’occupe du chant, des guitares et des orchestrations tandis que David BYRAN écrit les paroles et occupe le poste de bassiste.

Le groupe retrace les grandes heures de l’Empire Britannique par l’intermédiaire d’un Black Death metal parfois symphonique. « The Drop » en introduction donne le ton sur une musique qui rappelle étrangement d’autres groupes, DIMMU BORGIR notamment pour n’en citer qu’un… « 6th Airborne Division » est typiquement dans la veine du black metal symphonique un peu old school. Enfin, le black metal n’est pas si vieux mais depuis le début des années 2000, le style a tellement évolué ou régressé… Le chant de Charles n’est pas un chant hurlé dans les aigus à la manière d’un certain Dani FILTH. Il est plutôt typique pour ce style, un chant forcé dans les graves sans tomber dans le gutturale pour autant. Quelques envolés en chant clair ponctuent de temps à autres les morceaux.
IMPERIAL VENGEANCE fait preuve d’inventivité dans ses morceaux en variant constamment les riffs au sein de ses morceaux. Ainsi « Unto The end » montre le groupe sous des aspects à la fois black, death, heavy et surtout progressif. On comprend pourquoi l’homme a été embauché comme guitariste dans la machine CRADLE OF FILTH. Son talent de compositeur et sa technique de guitare ne sont pas à démontrer, les morceaux parlent d’eux-mêmes. Etrangement certaines ambiances se rapprochent énormément de CRADLE OF FILTH. Le solo final et la partie de clavier sur « Unto the End » rejoignent cette ambiance un peu gothique typique du combo anglais. Sur l’introduction de « At The Going Down Of The Sun », ce serait à s’y méprendre si la voix n’était pas aussi différente.
IMPERIAL VENGEANCE rappelle aussi quelque peu un autre combo norvégien EMPEROR. Mais la différence majeure entre ces deux groupes se trouve au niveau du choix des tempos globalement plus lents chez IMPERIAL VENGEANCE. « Cwn Anwwn », morceau qui alterne à la fois riffs rapides et riffs en mid tempos, aurait pu apparaître sur « In the Nightside Eclipse » ou « Prometheus : The Discipline of Fire & Demise » pour sa simplicité, son efficacité et ses arrangements très bien orchestrés. Attention ! Pour des groupes de cette trempe, le mot simplicité est relatif ! « Theory of the Grotesque » a lui aussi son petit côté déjà vu chez un autre groupe norvégien mais je vous laisse le plaisir de découvrir lequel quand vous aurez l’album en main.

Malgré les références nombreuses, IMPERIAL VENGEANCE n’en demeure pas moins un groupe fort intéressant avec une vraie puissance sonores et des arrangements symphoniques très bien ficelés. C’est aussi toujours un vrai plaisir de découvrir un groupe qui rappelle les heures les plus fastes d’un style bien à part qui malgré certains aspects commerciales. Il n’en demeure pas moins un style riche en atmosphères et en orchestrations. Avis aux amateurs !