Fraichement crée en 2004 par le maitre à penser Markus Bohr (synthé), le groupe allemand sort son troisième opus "Evercircle" dans l’indifférence la plus totale mais voyons voir si cette absence parait justifiée, pour un groupe traditionnel de heavy metal allemand…

Première impression lors d’une écoute complète de l’album : compos très accessibles, pas de trifouillages ultra techniques, on va à l’essentiel, et l’essentiel ici s’appelle « mélodie ». Le chant de Markus Engelfried rappelle celui du chanteur d’Edguy Tobias Sammet, comme certaines compos par ailleurs - mais dans les premiers albums de la carrière du groupe. Le synthé se superpose sur les guitares quelque peu étouffées, et cela n’est pas toujours du meilleur effet, même si on mise totalement sur cet instrument synthétique pour faire les orchestrations et mélodies, bien plus que le rôle des guitares. Bien entendu, dans cet album de heavy metal classique et mélodique, se cachera la « petite ballade qui va bien », un classique vous dis-je. Aucune créativité une fois de plus, on aligne juste des compos heavy, bien que parfois un éclair de génie arrive sans s’y attendre, comme le bon titre « Tokyo », malgré sons air de déjà-vu évident. Pour les fans de groove et de classique/symphonique, il faudra attendre la piste 8 « Sign in the sky », titre évadé directement de la maison mère Stratovarius.

Un album agréable pour les fans de heavy mélodiques, comme Edguy ou Stratovarius, voire Helloween. Carton rouge au synthé envahissant (ce n’est pas parce qu’on est le « chef » que l’on se doit d’être au dessus des autres, musicalement parlant) et à la manque de prise de risques avec du "réchauffé" qui me laissera paradoxalement de glace.