Premier album en 1989 pour ce groupe allemand AXXIS. Si vous êtes bon en calcul, ils fêtent cette année leur 20 ans de carrière studio et quoi de mieux pour l’occasion que de sortir un nouvel et bel album « Utopia » !
Alors on sort la belle vieille pochette heavy des années 80, on sort également les instruments types, et on y va pour près de 50 minutes de power heavy metal à la sauce teutonne. Passé la petite intro d’ambiance « qui va bien » et qui se perdait un peu au fil du temps il est vrai, le groupe envoi les décibels avec un second titre « Utopia » qui utilise tous les clichés du genre, à savoir un tempo assez soutenu (power heavy), un chant clair et aigu quand il monte en puissance, des guitares rythmiques incisives et un gros synthé insistant qui fait les mélodies, surtout dans le refrain imparable. Le synthé sera d'ailleurs le très gros point faible de l’album, car au lieu de prendre le Bontempi de la grand mère, le groupe aurait été inspiré de se la jouer plus orchestration symphonique avec un vrai orchestre, passons. Certains solos de guitares sont à la hauteur, heureusement car cela fait digérer cet insupportable synthé. Tous les titres sont dans la même veine, pas de grosses surprises ou d’originalité, les puristes vont être ravis (?). Parfois des chœurs artificiels au synthé font leur apparition (« Fass mich an », titre en allemand) dommage car sur ce titre, il y a de l’idée. Le « Sarah Wanna Die » est surement le plus progressif et moderne de l’album, et mon favori.
Bien entendu les plus sensibles d’entre vous qui avez un briquet rouillé, vous pourrez trouver l’imparable slow « Fathers' Eyes », carrément bateau, qui ne sert à rien mais qui est si « mignon »…Pour le titre le plus groovy et rock’n roll, aller chercher dans « The Monsters Crawl », dommage que le synthé, une fois de plus, vienne gâcher la fête avec des nappes pas seulement grandiloquentes, mais suffocantes.

Grosse déception car le groupe avec cet album aurait pu enfin se démarquer et boxer dans la catégorie super poids lourd. Le coté « lourd », ca sera ici pour le Casio du grand père, sinon il faudra se contenter d’une catégorie poids plume, car malgré des titres enlevés et ultra-mega-super mélodieux, le mot « too much » sera surement sur toutes les lèvres. Kitch, lourd, dépassé, il faudra que le groupe aille directement à l’essentiel et surtout au naturel pour être plus attirant…