L'année 2009 voit enfin la sortie du premier album intitulé "All Channels Off" de 7 WEEKS. Ce quatuor de Limoges, bien que de création relativement récente (2006) a déjà fait parler de lui avec une démo 4 titres sorti dès les premiers mois de son existence, et un EP 8 titres "B(l)ack Days" en 2007. Ces deux productions bien accueillies par la critique leur ont permis de bien tourner, et cerise sur le gâteau, d'être sélectionnés pour le dernier Printemps de Bourges. Leur rock/metal s'épanouit donc dans un registre peu fréquenté en France. Allez, embarquez avec moi pour découvrir les 10 titres de "All Channel Off" dans une écoute des plus attentives car un premier album est toujours une étape délicate à franchir pour un groupe.

Voici donc une galette où les 41 minutes d'enregistrement nous proposent une musique élaborée, bien étudiée, très pro où rien n'est laissé au hasard. Nous hésitons entre rock et stoner, entre Motörhead et Qeens Of The Stone Age, entre rock alternatif, métal et post-grunge. Tout ceci pour vous situer grosso-modo la démarche de 7 Weeks avant d'aller plus loin dans les détails, car chaque composition mérite plusieurs écoutes pour en extraire toute la substance.
Entre une basse omniprésente et bien mise en avant, des riffs efficaces, une rythmique implacable, la voix claire, éraillée, doublée, se place au bon moment sans jamais étouffer de sa présence les instruments qui effectuent un énorme travail binaire et groovy. Chaque titre, chaque composition est en fait exceptionnel et il est difficile de privilégier tel morceau par rapport à son suivant ou son prédécesseur. Avec une oreille bien affutée on remarquera quand même avec le morceau "All Channel Off" certains riffs rappelant parfois le grand Zeppelin. "Loaded", "Submarine" et "On The Run" donnent dans un stoner efficace et rapide en diable, Fu-Manchu, es-tu là ? A signaler aussi le particulier "Whisper" et son sitar insidieux, tout en ambiances émotionnelles. Et "600 Miles", représentant la route, le désert, les distorsions, le voyage intérieur aussi (remember The Doors).

Au bout du compte, tout est bon à prendre et on se surprend à appuyer à nouveau sur la touche "play" pour une écoute en boucle. Ce signe ne trompe que rarement, 7 Weeks avec ce premier véritable album est récompensé de son travail car le tout respire une certaine perfection musicale après seulement 3 années d'existence. Rajoutez à cela un artwork de couverture torturé à souhait comme le groupe a l'air de raffoler (voir cover de "B(l)ack dayx"), et vous obtenez un album à placer au top niveau, ni plus, ni moins, quel son !