Les parisiens d'ARKHON INFAUSTUS officient depuis 1996 dans un style Death Black technique, intense et dépravé. Le nom du groupe est un mélange de Latin et de Grec signifiant "Prince Funeste" (Satan !!!). Chez Osmose depuis "Hell Injection" (2001), ils reviennent avec une nouvelle bible noire musicale : "PERDITION INSANABILIS".

Tout démarre avec une Intro démoniaque et angoissante composée de guitares dissonantes et de cris d'outre tombe : une parfaite entrée en matière pour un album littéralement hanté. Les morceaux suivants sont composés de riffs extrême mélangeant Death technique ultra rapide et Black Metal moderne. Les passages lents sont cultissimes et à la limite de l'"hymne". La frénésie des guitares est appuyée par une batterie infernale enregistrée avec le nouveau batteur : AZKG (Champagne!). Les voix alternent entre hurlements black Metal possédés et voix Death gutturale du style "débouchage de lavabo" extrêmement puissantes.

Sexualité, décadence, immoralité sont les maîtres mots d'Arkhon et traduisent en musique toute l'ampleur de l'empire de Satan. Le froideur se dégage de cette brutalité, et l'ajout de samples ou d'atmosphères malsaines n'en finissent pas de mettre l'auditeur mal à l'aise. A noter le morceau 5 ("Saturn Motion Theology "), plus Black Metal, plus lent, mais tout aussi dérangeant. Enfin, le son met en valeur le travail des atmosphères et la perversité des morceaux. Arkhon fait tout dans l'extrême, comme à son habitude, mais sans jamais nous lasser.

En ce qui concerne l'Artwork, je reste tout de même assez perplexe de voir Arkhon passer d'une pochette comme celle de "Filth Catalyst" à celui, plutôt sobre et plat, de "Perdition Insanabilis"…

Arkhon est en tournée en octobre et novembre avec Deicide : à voir pour le son, le show et l'attitude scénique, froid et intense. (à Marseille le 8 novembre avec Deicide et Undeathronable au MJC Mirabeau).