Ratt, Wasp, Poison, Kiss, vous connaissez ? Alors c’est que vous êtes murs pour PRETTY WILD, qui s’inscrit dans le même courant, à savoir un hard rock vintage, et oui, encore ! Attention, si vous montez un groupe actuellement, ne vous lancez pas dans le hard rock 70’s/vintage, car avec la marée montante et se flot incessant de groupes voulant taper dans les vieux souvenirs, nous allons avoir une sacrée overdose d’ici peu de temps, et il serait judicieux pour vous d’anticiper cet écœurement musical.

« all the way » est donc le premier album de ce groupe suédois, et comme ils le laissent penser, la seule voie est celle du rock’n roll à papa. Je vois de suite les émos et les bourrins partir en courant, resteront alors les rockeurs à bandana et patches délavés. Tant pis pour les absents, car…encore une fois, c’est du tout bon. C’est d’ailleurs étonnant de voir autant de jeunes groupes s’engouffrer dans la faille « revival » et en avoir assimilé toutes les sonorités et l’état d’esprit. Certains marquent les compos d’une personnalité affirmée, d’autres ne font que jouer impeccablement les titres qui auraient pu être crées il y a plus de 30 ans. C’est d'ailleurs le cas ici car même si l’album est réussi dans le genre, le groupe ne propose pas de grosse surprise, on naviguera dans une eau limpide, entre Guns n’roses, Poison & Co. Les mélodies sont ultra accrocheuses, le chant est très bon - bien que manque un peu de maturité vocale, et on se délecte de tous leurs tubes, car oui, il faut bien dire que leurs titres pourraient tous passer à la radio (enfin, pas chez nous, ne rêvons pas…). Entre un big rock US et un rock’n roll metalisé des années 70/80, le groupe a choisi la carte du mini CD afin de ne pas nous affaler sous le lit de peur de prendre une overdose, judicieux car plus de titres, cela aurait été de trop.

Un seul conseil, allez-y les yeux fermés, d’autant plus que la version européenne contient deux titres supplémentaires, il serait dommage de s’en priver ; mais attention à ce que le groupe ne s’enferme pas dans du cliché trop prononcé et de l’impersonnel, qui deviendrait très vite ennuyeux…